Psaumes

Hymnes ou cantiques écrits en hébreu, et dont le roi David passe généralement pour être l’auteur. David dansant devant l’arche, ou retiré dans son palais, ou même assis à la table des festins, chantait ses poésies nationales et sacrées au son du kinnor (la grande harpe), et dans le temple les éclatants buccins, les doux psaltérions, les vibrantes cymbales, les choeurs mélodieux de 4,000 lévites les accompagnaient de leur puissante har- monie. Durant la captivité de Babylone, des Juifs moururent de tristesse de ne pas entendre les belles louanges du Dieu de leurs pères. Leurs regards se levaient incessamment vers les saintes montagnes. Le Super flumina Babylonis faisait ruisseler sur leurs joues un torrent de larmes. Aujourd’hui encore indifférents que nous sommes, nous ne lisons pas ces plaintes harmonieuses sans avoir l’âme navrée de tristesse. C’est la plus touchante élégie qu’aient enfantée la douleur, la captivité de l’exil. Beaucoup de compositeurs célèbres ont mis des psaumes en musique. A leur tête, brille Marcello, un des plus beaux génies qui aient illustré l’Italie. Une admirable expression poétique, beaucoup d’originalité et de hardiesse dans les idées, enfin une grande richesse et une grande variété de moyens, ont fait considérer les cinquante psaumes qu’il a publiés, non-seulement comme son chef-d’oeuvre, mais comme une des plus belles productions de l’art. Les Miserere d’Allegri, de Bai, de Paisiello, de Jomelli, qui en a fait quatre ou cinq, parmi lesquels on remarque surtout celui à deux voix, sont célèbres.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


 

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