Pression sous-glottique

Pression d'émission vocale

La pression sous-glottique Ps, en Pascal ou cm H2O, est la pression d’air créée par le flux de l’air expiré contre les cordes vocales en parties fermées, mais sa mesure par divers procédés est difficile : les méthodes invasives permettant sa mesure (pression trachéale) présentent l’avantage d’être fiables et réalisables à l’aide d’un protocole varié mais se limitent à un petit nombre de locuteurs ; les méthodes non invasives (pression intra-orale) présentent l’avantage d’être applicables à une plus grande population de sujets, mais leur utilisation exige un protocole limité. Leur fiabilité est discutable pour l’étude de la voix chantée. La comparaison des pressions trachéale et intra-orale dans la parole et le chant d’une part, et le calcul du rendement vocal à l’aide de la pression trachéale d’autre part, n’ont jamais été effectués.

 

On ne peut aborder la respiration en temps que phénomène aérodynamique sans signaler le fait que l’air, à moins d’être retenu, s’écoule d’une zone de pression plus haute vers une zone de pression plus basse. La pression est définie comme la force par unité d’air agissant perpendiculairement à une surface (Baken et Orlikoff, 2000). Même si le Pascal est l’unité courante « standard » du système international (SI), la plupart des mesures de cette pression dans la parole continuent à être exprimées en hPa ou en cm H2O, car la pression est normalement mesurée au moyen d’un manomètre, un tube en U en partie rempli avec de l’eau.
Une pression constante doit être maintenue pour la puissance de parole. Cette pression, durant l’expiration normale, fluctue entre 10 cm H2O et la pression atmosphérique, dépendant de la phase d’expiration : durant l’inspiration, l’inspiration, la pression est en-dessous de la pression
atmosphérique, et durant l’expiration, elle est au-dessus. Durant la phase de tenue des occlusives sourdes, la pression sous-glottique est habituellement égale à la pression intraorale.
En ce qui concerne la tenue des occlusives sonores, la pression intra-orale est inférieure à la pression sous-glottique en raison du voisement. Durant les voyelles, la pression intra-orale est nulle car la bouche est ouverte (Warren, 1996).[Pillot-Loiseau . Pression sous-glottique et débit oral d’air expiré comme aides à la pose du diagnostic de dysodie ; implications pour la rééducation vocale. Entretiens de Bichat, 2011.]

 

Pression sous glottique (en hPa)

Il s’agit de la pression qui arrive aux cordes vocales et qui provoque leur ouverture, permettant ainsi la production d’un son.
Pendant l’inspiration, la pression est inférieure à la pression atmosphérique. Lors de l’expiration en revanche, elle est supérieure, et permet l’ouverture des cordes vocales. Il existe divers moyens de la mesurer, mais la méthode utilisant la pression intra orale a la faveur des cliniciens. Une pression sous glottique très élevée entraine une phase de fermeture de cordes vocales extrêmement longue, donc des tensions. Elle est ainsi corrélée au forçage vocal,d’où l’importance de la connaissance de cette valeur. La frontière de normalité se situe à 7 hPa, alors que la limite supérieure pathologique est de 18 hPa.
La pression sous glottique est utilisée pour définir la résistance glottique. Cette dernière est le rapport de la pression sous glottique divisée par le débit d’air. Elle est directement liée à la force de contact des cordes vocales, donc avec le forçage vocal qui peut causer des lésions sur les cordes vocales.
Daumet Marie

Bibliographie

- Warren, D.W. (1996). Regulation of speech aerodynamics, in : LASS N.J.: Principles of Experimental Phonetics, Ed Mosby, Saint Louis, pp. 46-92.
- Baken, R.J., Orlikoff, R.F. (2000). Clinical measurement of speech and voice, Second Edition, Singular Publishing Group, Thomson Learning, 610 pages, San Diego.


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