Plantation

Ce mot s’applique, d’une part à la disposition matérielle d’un décor, à la façon dont ses diverses parties doivent être placées, groupées ou espacées sur le plancher de la scène, de l’autre à l’opération même de sa mise en place. L’aménagement proprement dit du décor concerne uniquement le machiniste en chef et le décorateur, qui doivent agir d’après les indications de l’auteur et du metteur en scène ; la plantation une fois réglée et arrêtée au point de vue de l’effet à produire, l’opération de la mise en place chaque jour, qui prend le même nom, est le fait des ouvriers machinistes, qui reçoivent à cet effet de leurs chefs les instructions nécessaires. Si le décor est simple, la plantation est facile à régler, et elle peut être opérée rapidement ; s’il est compliqué, s’il exige des fermes et des châssis, s’il comprend des praticables, s’il appelle des effets particuliers de lumière, sa plantation devient plus difficile à établir, et naturellement l’opération de la mise en place demandera un plus grand nombre de bras et un temps plus considérable.
Ce mot de plantation vient évidemment de ceci, que toutes les fermes, tous les châssis qui font partie d’un décor étant fixés sur des mâts fichés dans les costières, ces mâts sont en quelque sorte plantés sur le plancher de la scène comme on plante des arbres, des plantes dans un parc ou dans un jardin.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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