Piccinni (Nicolas)

Nicolas Piccinni

Compositeur de musique, né à Bari (royaume de Naples) en 1728 ; était primitivement destiné à l’état ecclésiastique. Il entre, en mai 1742, au Conservatoire de Santo-Onofrio, qui était dirigé par le fameux Leo, et en reçut des leçons, puis de célèbre Duranté. Il sortit du Conservatoire en 1754, après 12 années d’étude. A cette époque, il composa Le donne dispettose, opéra, pour le théâtre des Florentins ; L’année suivant, il donna Gelosie ; ensuite Curioso del proprio danno. En 1756, Olympiade. En 1758, il fut appelé à Rome pour composer L’Alessandra nell’Indie. En 1760, Cecchiana ou La bonne fille. En 1761, il fit six opéras, trois sérieux et trois bouffons. En 1775, Les voyageurs, opéra bouffon. Piccini quitta l’Italie, où il avait donné, dans l’espace de vingt années, 133 opéras tant sérieux que bouffons, sans compter une quantité innombrable de morceaux détachés, d’oratorios, de cantates, de musique d’église, etc. Il arriva à Paris en décembre 1776 ; ce fut Marmontel qui se chargea de lui apprendre le français, et ils commencèrent à arranger le Roland de Quinault, qui fut représenté avec un grand succès. Peu de temps après, il fit jouer à la cour Phaon, de Watelet. Il allait souvent à Versailles donner des leçons à la reine. Il fit Iphigénie en Tauride ; Atys. En 1782, il fut nommé directeur de l’école de chant, et composa Clytemnestre et Adèle de Ponthieu. En 1783, Didon ; Le dormeur éveillé ; Le faux lord. En 1784, Diane et Endymion. En 1785, Pénélope. Il quitta Paris en juillet 1791, pour aller à Naples, où il arriva en septembre suivant, et fit jouer son Alexandre aux Indes. En 1792, Piccini composa pour le carême, Jonathas en septembre suivant, et il fit jouer son Alexandre aux Indes. En 1792, Piccini composa pour le carême, Jonathas, pièce sacrée en 3 actes. Au printemps de cette année, il donna La serva onorata. Après avoir éprouvé des désagréments à revenir en France, où il arriva le 3 décembre 1798. Il se présenta au premier consul, qui l’accueillit avec bonté et lui commanda une marche pour la garde des consuls ; puis fut nommé inspecteur du Conservatoire en mars 1800. Étant tombé malade, il s’en alla à Passy avec sa famille, où il mourut le 7 mai de la même année.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834


 

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