Philidor (F.-A Danican)

François-André Danican dit Philidor

(né à Dreux en 1726, mort à Londres en 1795). Le Maréchal ferrant (1761), le Sorcier (1761), Tom Jones (1765), Ernelinde (1767), et de nombreux autres ouvrages ont valu à ce compositeur une place honorable parmi les maîtres de l’Ecole française de la fin du XVIIIème siècle. Mélodiste, souvent heureusement inspiré, harmoniste instruit, il précéda cette belle pléiade de compositeurs français qui illustrèrent l’opéra de demi-caractère, depuis Grétry jusqu’à Boïeldieu, sur les scènes françaises. Ses œuvres sont aujourd’hui trop inconnues. Philidor fut un joueur d’échecs réputé. Il a écrit un Traité du jeu d’échecs fort apprécié de son temps.
Son contemporain Monsigny (né en 1729, mort en 1817) fut moins instruit que lui, mais plus tendre, plus sentimental. Dans le Roi et le fermier (1762), Rose et Colas (1764), le Déserteur (1769), sa musique, à défaut de science et de pureté de style, est toute instinctive et remplie de justesse et d’expression. L’art musical français du XVIIIème siècle fut plein d’aisance et de naturel, à une époque où l’on demandait à la musique des impressions faites de grâce, de charme, de sensibilité.
Philidor (François-André Danican, dit)

 

Musicien-compositeur, né à Dreux 1726, entra page de ma musique du roi sous Campra. En 1737, il composa son Ier motet à grands chœurs, qui lui valut des compliments du roi. En 1753, il mit en musique, à Londres, l’Ode de Dryden, en anglais, intitulée : la Fête d’Alexandre. Philidor étant devenu le 1er joueur d’échecs de l’Europe, il fit imprimer à Londres, en 1749, son analyse des échecs. De retour en France, il fit chanter à Versailles, vers 1754, un Lauda Jérusalem. En 1756, il fit la musique du Diable-à-Quatre, op. com. en 3 actes, de Sedaine. En 1758, il composa quelques morceaux pour les Pélerins de la Mecque. En 1759, il fit jouer, à la foire St.-Laurent, Blaise le savetier. Ses opéras qui ont le mieux réussi sont : A l’Opéra-Comique, Le Soldat magicien, joue en 1760 ; Le Maréchal ferrant, de Quétant, en 1761 ; Sancho Pança, en 1762. Après la réunion de l’Opéra-comique avec la Comédie italienne, Le Bûcheron, en 1763 ; Le Sorcier, en 1764 ; Tomes Jones, en 1765, et Les Femmes vengées, en 1775. Ses autres productions sur le même théâtre sont : Zéline et Mélide, com. En 2 actes ; Le Quiproquo ; La nouvelle École des femmes ; L’Amitié au village ; Le Bon fils ; L’Huître et les Plaideurs ; Le Jardinier de Sidon ; Le Bon fils ; L’Huître et les Plaideurs ; Le Jardinier de Sidon ; Le Jardinier supposé ; Le Jardinier et son Seigneurs, de Sedaine. Il a donné au grand Opéra : Bélissaire, 3 actes, paroles de Bertin ; Thémistocle, de Morel ; Persée, de Quinault ; Ernelinde, de Poinsinet, représenté en 1767. Philidor a encore composé à Londres, en 1779, Le Carmen saeculaire d’Horace. Il mourut dans cette ville vers 1795.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834


 

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