Pharmacoconétique

Nom féminin
Etude de l’absorption, de la distribution et de l’élimination des médicaments dans l’organisme en fonction du temps dans les différents compartiments de l’organisme.
L’étude de l’évolution des concentrations du principe actif d’un médicament et de ses métabolites en fonction du temps dans les différents compartiments de l’organisme se décompose en quatre phases : la résorption (appelée absorption par les auteurs anglo-saxons), la distribution, les biotransformations et l’élimination du principe actif et des métabolites. Le sort des principes actifs médicamenteux est évalué par l’évolution de leur concentration dans la biophase, c’est-à-dire au site actif récepteur.
Cette concentration dépend des propriétés physicochimiques (essentiellement de la liposolubilité et de la fixation aux protéines), de la distribution (débit cardiaque, débits sanguins régionaux et, pour le cas des anesthésiques volatils, de la ventilation alvéolaire) et de l’élimination (effet de premier passage hépatique, métabolisme hépatique, cycle entérohépatique, excrétion rénale et, éventuellement, ventilation). Pour la plupart des médicaments la cinétique est dite d’ordre 1, c’est-à-dire que leur métabolisme augmente proportionnellement à la concentration : la décroissance est exponentielle et l’analyse mathématique permet d’individualiser deux ou trois exponentielles de constantes de temps différentes chacune à un compartiment différent, ce qui permet de construire des modèles physiques analogiques ou mathématiques pour simuler la pharmacocinétique.
Dans certains modèles, in inclut la biophase avec son site actif. Ces modèles permettent de calculer le volume de distribution, la clairance plasmatique totale, la demi-vie de distribution et d’élimination du produit. Ils sont utilisés en clinique pour adapter les doses aux effets pharmacologiques recherchés, notamment en anesthésie assistée par ordinateur à objectif de concentration (voie veineuse intraveineuse exclusivement). La pharmacocinétique des anesthésiques gazeux et volatils est suivie par l’évolution de leur concentration dans l’air alvéolaire (en pratique la concentration téléexpiratoire)
Bulletin de l’Académie nationale de médecine, décembre, N°9, 2010


 

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