Peyre (Antoine-Marie)

Architecte, 6 rue des Poitevins, né à Paris en 1770, fils de Marie-Joseph Peyre, et neveu du précédent, Antoine-François. Il reçut leurs leçons et celles de MM. Boulée et Regnard, architecte du roi. Ses principaux travaux, comme constructions, sont, à Paris, Le Musée des monuments français, 1795 ; Le théâtre de la Gaîté, 1800 ; Le marché St.-Martin, 1812 ; Les abattoirs de la ville de ville, 1823 ; L’établissement de la Conciergerie, à Paris, 1828, etc. Il a exécuté, en 1824 et 1827, les restaurations des voûtes intérieures du Palais de justice, et de la partie latérale de cet édifice, sur le quai de l’Horloge. M. Peyre avait été chargé antérieurement de la restauration du château de Maison, construit par Maulard, et de celui d’Écouen, destiné à l’établissement des filles de la Légion-d’Honneur. Plusieurs projets de cet artiste ont été exposés au M. R. Ce sont, en 1804, Plusieurs dessins d’un projet de monument pour la Légion-d’Honneur, dans l’emplacement de la nouvelle église de la Madeleine, et qu’on devait appeler Temple de la Gloire, projet qui remporta le 3° grand accessit dans le concours ouvert à ce sujet par l’Institut. En 1824, Dessins d’un projet de la ville Trocadero, à élever sur les hauteurs de Chaillot, en face l’École militaire ; Dessins d’un projet de l’École vétérinaire d’Alfort, dont l’exécution a été ordonnée par le M. I. ; enfin, Deux autres projets, un pour le Palais de l’industrie, au Conservatoire des Arts-et-Métiers, et l’autre pour obélisque du pont Neuf. Deux ouvrages qu’il a publiés contiennent d’autres projets, entre autres ceux de la restauration de l’Odéon, après le deuxième incendie. M. Peyre est architecte du gouvernement, chevalier de la Légion-Honneur et de l’ordre de St.-Wladimir de Russie, membre des sociétés royales de Lille, des prisons, d’encouragement, et du jury d’architecture, etc. Il a déjà formé plusieurs élèves, dont les noms se trouvent compris dans ce Dictionnaire, et continue de se livrer à l’enseignement de son art. M. Peyre a failli pétré victime de son amour pour les arts, en s’opposant à la mutilation des sculptures de l’arc de triomphe de la place du Carrousel, au mois de février 1831.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834


 

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