Pasquin

L’un des membres de la famille nombreuse et brillante des valets de comédie qui depuis deux siècles ont figuré avec honneur sur la scène française. Pasquin est de la race de ces laquais de bonne maison, lurons plus pleins d’ardeur que de scrupules qui donnaient de la tablature à leurs maîtres et dont la dynastie commence à Mascarille, à Crispin, à Scapin, pour aboutir à Frontin et à Figaro. Je ne saurais dire quel est employé ce type, d’ailleurs emprunté à l’Italie, comme tant d’autres ; toujours est-il que dès 1686 nous le voyons mis en scène par Baron dans l’Homme à bonnes fortunes et dans la Coquette et la fausse Prude, en 1694 par Regnard dans une de ses bluettes : Attendez-moi sous l’orme, et qu’ensuite Destouches le rend célèbre en l’introduisant dans quelques-unes de ses meilleures comédies : le Glorieux, le Triple Mariage et le Dissipateur.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


 

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