Pantalonnades

Avec ses allures bonasses, le Pantalon de la comédie italienne n’en était pas moins un farceur, un plaisant comme tous ses compagnons : Arlequin, Scaramouche, Trivelin, et il leur rendait parfois la monnaie de leur pièce en leur jouant des tours burlesques, en joignant ses excentricités aux leurs, afin de ne pas être en retour avec eux. C’est à ses farces personnelles, à ses lazzis, à ses bouffonneries, à ses grimaces, qu’on a donné le nom de pantalonnades, et c’est elles qu’un écrivain a caractérisées ainsi : « Pantalonnade : action ridicule et burlesque, volte-face plaisante ; fausse démonstration de joie, de douleur, de bienveillance, de bravoure, d’amitié ; entrée ou sortie brusque d’un étourdi ; enfin, par extension et familièrement, subterfuge ridicule, simagrées, grimaces, pour se tirer d’embarras. » D’un comédien qui se fait surtout remarquer par ses singeries, ses trivialités, ses plaisanteries grossières, on dit volontiers qu’il n’est bon qu’à faire des pantalonnades.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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