Ouzahorresent

Prophète et médecin Egyptien VI° siècle avant notre ère

Ouzahorresent était chancelier du roi du Nord de l’Egypte, commandant du Palais, Directeur de la Flotte royale sous les pharaons saïtes Amasis et Psammétique III.
Les inscriptions hiéroglyphes, gravées sur sa statue naophore du Musée du Vatican, nous renseignent sur la vie de cet important personnage, qui rétablit les écoles d’enseignement supérieur en Egypte.
Quand, en 525 avant notre ère, Cambyse vainqueur envahit l’Egypte, il se fit couronner sous le nom de Mesoutira, après avoir fait déposer Psammétique [1] ; mais il continua à Ouzahorresent la confiance que les rois saïtes lui avaient toujours témoignée. Comme prophète de Neith, la Grande, mère de Râ, et instruit des rites sacrés et de la médecine, Cambyse le nomma son « grand médecin » et en fit son conseiller intime.
Sur le socle de la statue, on lit :
« … comme il (Cambyse) était grand régent de l’Egypte et grand prince de tout pays étranger, il me fit grand médecin et me donna carrière auprès de lui, comme ami, commandant du palais. »
Quand Cambyse retourna en Elam, Ouzahorresent le suivit ; et, après la mort du roi de Perse, survenue en 522 avant notre ère, il resta au service de Darius Ier. Celui-ci l’envoya de Suse en Egypte avec la mission de restaurer à Saïs les écoles sacerdotales ; parmi ces écoles étaient incluses celles où l’on enseignait la médecine.
Sur une autre face du socle de la statue, on lit :
« Voici que… Darius, vivant à jamais, m’ordonna d’aller vers l’Egypte… pour rétablir le bâtiment de la Maison de Vie (Collège des Scribes)… Je fis, dans ces édifices, fondation d’étudiants de toute sorte, qui étaient des fils de famille, et point des fils de pauvres. Voici… que Sa Majesté m’ordonna de leur donner toutes choses utiles, pour qu’ils fassent leurs travaux. Je les ai équipés de tout ce qui pouvait être profitable, et de tous leurs instruments, qui sont décrits dans les livres et qu’ils avaient auparavant. Sa Majesté fit cela parce qu’Elle connaissait quel bienfait donne cet art pour faire vivre tout malade, et pour rendre stable le nom de tout dieu, et leurs temples, et leurs divines offrandes, et la célébration de leurs panégyriques à jamais. »
Ceci indique la liaison étroite de la magie, voire de la sorcellerie, avec l’art de guérir, ce dont les papyrus médicaux nous avaient déjà instruits. La médecine est un « art et mystère » enseigné par le dieu Thot aux hommes et qui participe aux choses sacrées

Docteur P. Noury
Chronique médicale, 1937

Bibliographie

[1]. A peinte détrôné, Psammétique fomenta un soulèvement des Egyptiens contre l’envahisseur. Découvert, il fut condamné à mort par Cambyse, il but du « sang de taureau » et mourut (Hérédote, III, 14-16).


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