Ouverture

Composition instrumentale qui sert de début aux opéras et aux ballets. L’ouverture doit se conformer au drame d’une manière générale, et peut se lier quelquefois aux premières scènes qui la suivent immédiatement. L’ouverture fera connaître d’abord le caractère de l’opéra qu’elle précède, et donnera ensuite des pressentiments sur la nature des événements, le caractère des passions qui, doivent occuper la scène, et quelquefois même sur les personnages, le lieu et le temps où se passe l’action. Ainsi, l’ouverture d’Iphigénie en Aulide nous dispose à une action vive, intéressante et d’une grande noblesse ; celle de Guillaume Tell peint le calme de la vie champêtre troublé par une fanfare de trompettes qui appelle les paysans à la conquête de la liberté ; celle de la Pie voleuse commence par une marche militaire, qui annonce le retour du soldat dans ses foyers. Un allégro de symphonie, brillant et passionné, succédant à une introduction d’un mouvement grave, telle- est la coupe généralement adoptée pour les ouvertures. Ceux qui réduisent l’ouverture à une espèce d’introduction, s’éloignent de l’idée qu’on doit concevoir d’un morceau de ce genre. Le compositeur doit y déployer toute sa science : facture savante, dessin pur et vigoureux, harmonie pleine, variée et riche d’effets, telles doivent être les qualités principales d’une ouverture.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Au point de vue général, c’est le morceau symphonique, quel qu’il soit, qui précède le lever du rideau d’un ouvrage dramatique quelconque : opéra, ballet, drame, vaudeville, etc. Si l’on se place au point de vue purement musical, on ne donnera ce beau nom d’ouverture, rendu si célèbre par de grands génies, qu’aux morceaux qui en affectent réellement la forme. Par malheur, nos musiciens aujourd’hui dédaignent d’écrire des ouvertures, et peu désireux de suivre les nobles traces laissées en ce genre par des maîtres tels que Gluck, Mozart, Mélhul, Cherubini, Boieldieu, Rossini, Weber, Herold et tant d’autres, se bornent à faire précéder leurs opéras d’un prélude ou d’une introduction sans valeur et sans signification aucunes.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


 

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