Orviétan (Marchands d’)

L’orviétan se composait de vingt-sept substances, dont les plus utiles paraissent avoir été la thériaque vieillie et « des vipères sèches garnies de leur cœur et de leur foie . » C’était une véritable panacée ; Molière est là pour l’attester :

Sganarelle
Monsieur, je vous prie de me donner une boite de votre orviétan, que je m’en vais vous payer.

L’opérateur
L’or de tous les climats qu’entoure l’Océan
Peut-il jamais payer ce secret d’importance ?
Mon remède guérit par sa rare excellence
Plus de maux qu’on n’en peut nombrer en tout un an :
La gale,
La rogne,
La teigne,
La peste,
La goutte,
Vérole,
Descente,
Rougeole.
O grande puissance
De l’orviétan !

Sganarelle
Monsieur, je crois que tout l’or du monde n’est pas capable de payer votre remède ; mais pourtant, voici une pièce de trente sols, que vous prendrez s’il vous plaît.

Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906


 

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