Ongle incarné

Il résulte d’un conflit douloureux entre la tablette unguéale et les parties molles qui l’entourent . Cette affection est souvent due à une incurvation exagérée de l’ongle, ses bords ayant été coupés trop courts ou trop obliquement, associée à une pression exagérée des chaussures, parfois trop étroites. Le bord de l’ongle s’enfonce donc dans la peau entraînant une irritation importante avec parfois infection. L’ongle incarné peut devenir douloureux au point de devoir suspendre la pratique artistique en question. Le traitement nécessite des soins antiseptiques locaux, et peut aller jusqu’à la chirurgie. Les orthonyxies, petits ressorts appliqués lors de soins de pédicure, permettent à l’ongle de repousser normalement. La prévention passe par le port de chaussures correctes et adaptées et par une coupe des ongles nette et arrondie.

L’ongle incarné, qui siège presque exclusivement au gros orteil, n’est que l’inclusion de l’ongle au niveau des bourrelets épidermiques qui le limitent latéralement. Il en résulte des accidents inflammatoires et des douleurs qui gênent le port de la chaussure. On l’observe à tout âge et dans les deux sexes.

On admet que l’ongle repoussé par le poids du corps pénètre facilement dans le bourrelet externe, refoulé lui-même latéralement par la pression du deuxième orteil ; une convexité exagérée de l’ongle favorise parfois son incrustation dans les parties molles ; elle serait liée pour certains auteurs à un bombement anormal de la deuxième phalange osseuse. C’est surtout en avant que les bords de l’ongle s’incarnent, et d’autant plus facilement que l’ongle a été coupé plus rond. Cliniquement, pendant une certaine période, l’ongle n’est douloureux que le soir, après la fatigue de la journée ; il apparaît au niveau des bourrelets épidermiques qui l’entourent une légère tuméfaction avec rougeur ; tout disparaît au repos. La lésion s’exagère peu à peu, et d’autant plus que le sujet à tendance à couper les bords de l’ongle qui le blesse le plus profondément possible, ce qui aggrave la lésion. Une ulcération se forme, gagnant toute la rainure péri-unguéale ; les tissus ulcérés prolifèrent sous la forme de fungosités suintantes et saignantes, tandis que l’ongle lui-même s’épaissit et durcit. Dès lors, la marche et même la station debout deviennent très douloureuses. Des complications infectieuses aiguës (lymphagite, érysipèle, etc.) peuvent se produire ; elles sont parfois l’origine de suppurations graves et diffusantes.


 

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