Nourrices

C’était presque un emploi dans notre ancien théâtre, emploi de femme tenu par des hommes, et c’est au grand Corneille que nous devons la disparition de cet usage répugnant. Voici ce que de dit de Léris en parlant de la Galerie du Palais, le quatrième ouvrage de l’illustre poète, représenté à l’Hôtel de Bourgogne en 1635 : « Nous avons l’obligation au grand Corneille d’avoir substitué dans cette pièce le rôle de suivante à celui de nourrice, qui était dans la vieille comédie, et que des hommes habillés en femmes, et sous le masque, représentaient ordinairement. » la nourrice paraissait aussi dans la tragédie, et il semble bien que ce soit à Corneille que l’on doive son remplacement par la confidente devenue classique. Un acteur de l’Hôtel de Bourgogne, dont le nom de théâtre était Alison, s’était fait une réputation dans ce genre de rôles, et un analyste constate qu’ « il remplissait ordinairement les rôles de servantes dans les pièces du bas comique, et ceux de nourrices dans certaines tragédies ».
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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