Notation

On donne le nom de notation aux signes et aux différents procédés usités pour l’écriture des sons musicaux. Les sons étant représentés par des signes appelés notes de musique, le terme note a donné naissance à celui de notation. (V. Notes.) Les signes employés pour l’écriture musicale et la notation sont : la portée musicale, les notes de musique, les figures de notes, les silences, les clefs, les signes d’altération, les chiffres indicateurs de musique, les signes de nuances, d’expression, d’accentuation, les accents. (Voyez ces termes dans le présent vocabulaire pour les explications nécessaires et dans les articles Figures, Mesure, Rythme.)
Avant d’arriver aux usages modernes, la notation musicale a subi successivement plusieurs transformations.
C’est ainsi que l’Histoire nous parle des notations alphabétiques, Boèciennes, Guidonniennes, Noire et carrée, Blanche, Colorée, Neumatique. Toutes les variétés de notation qui se sont succédé les unes aux autres dans l’échelle des années appartiennent à l’Histoire ancienne de la musique. Seul le plain-chant religieux a conservé l’ancienne notation noire et carrée du moyen âge. (V. Plaint-Chant ; Syllabes Arétines, Chiffres, Blanche et Noire).

Au VIIIe siècle, le moine Paul Diacre du mont Cassin perd sa voix. Il ne peut plus prêcher. Il a perdu sa raison de vivre. Après maintes prières, il invoque le pape Zacharie qui le guérit. Sa reconnaissance est immense. Il lui compose un hymne pour la fête de la Saint Jean-Baptiste. Cet hymne donnera les phénomènes de la première gamme musicale : Ut queant laxis/Resonare fibris/Mira gestuorum/Famuli tuorum/Solve polluti/Labiti reatum/Sancte Johannes… qui signifie : « Pour que puissent résonner sur les cordes détendues de nos lèvres les merveilles de tes actions, enlève le péché de ton impur serviteur, ô saint Jean ».
Dictionnaire de musique Paul Rougnon, 1935.

 

 Art de représenter aux yeux et à l’intelligence le son musical et ses différentes modifications, de telle façon que l’exécution reproduise ensuite au moyen de la voix ou des instruments, les pensées écrites par le compositeur. On écrivait dans l’antiquité, chez les Grecs, la musique à l’aide des caractères de l’alphabet ; au VIe siècle de l’ère chrétienne, le pape Grégoire subs-titua aux lettres de l’alphabet grec, les lettres de l’alphabet romain, mais comme ces lettres ne se prêtaient point au goût des ornements, des roulades, des fioritures qui domina ensuite, chaque nation en adopta une particulière : ainsi il y eut la notation celtique, la notation saxonne, la notation lombarde, les neumes, etc, etc. Quand le désordre fut à son comble, un moine toscan, Guido d’Arezzo imagina un système très-simple qui mit fin à cette anarchie ; il imagina la portée, les notes, les clefs, qui forment le germe de la notation usuelle adoptée par tous les peuples. Le P. Souhaisty voulut changer cette notation et il proposa de remplacer le nom des notes par les sept premiers chiffres, et J.-J. Rousseau marcha un moment sur les traces du Jésuite innovateur et adopta l’idée des chiffres, mais ayant reconnu l’impossibilité d’égaler la simplicité, la rectitude de la notation usuelle, il l’a condamna. Cette écriture par chiffre fut reprise par Galin, non comme théorie, mais seulement comme moyen pédagogique. Plus tard, MM. Paris et Chevé, adoptèrent la donnée du chiffre et voulurent faire dominer leur chiffrage et remplacer la notation usuelle répandue dans tout l’univers, par un nouveau langage musical. Ce système n’a pas mieux réussi.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


 

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