Niemann-Pick type C (maladie de)

Maladie de Niemann-Pick type C

TABLEAU CLINIQUE
Dans la plupart des cas, les manifestations neurologiques de la maladie de Niemann-Pick type C ne se révèlent nettement que dans la grande enfance ou l’adolescence. Il existe cependant une grande hétérogénéité clinique dans cette maladie. Les signes d’atteinte hépatosplénique sont quasi constants. Ils peuvent être les premiers à attirer l’attention ou être découverts à l’examen ou à l’anamnèse chez des enfants présentant le tableau neurologique.
Dans la moitié des cas, ces sujets présentent un ictère néonatal cholostatique. Certains meurent avant l’âge de 6 mois dans un grand tableau d’insuffisance hépatique avec ictère et ascite. Habituellement cependant, la jaunisse régresse mais il persiste une splénomégalie associée ou non à une hépatomégalie. Des signes neurologiques peuvent apparaître vers l’âge de 1 an. Ils sont peu caractéristiques et consistent en une régression neurologique progressive avec atteinte pyramidale bilatérale. Les convulsions sont exceptionnelles. L’existence d’une splénomégalie et un antécédent d’ictère néonatal à bilirubine directe régressif, sont des éléments très importants pour le diagnostic. Le plus souvent, le syndrome neurologique progressif ne se déclare pas avant l’âge de 4 à 10 ans.

EXAMENS PARACLINIQUES
Dans la moelle osseuse, il existe des cellules spumeuses et des histiocytes bleu-de-mer.
L’activité sphingomyélinase est normale dans les leucocytes et la plupart des tissus. Dans 80 % des patients, il existe un déficit de l’estérification du cholestérol dans les fibroblastes cutanés en culture (Vannier).
Dans la rate et les autres tissus, il y a accumulation de sphingomyéline, de cholestérol et de certains glycosphingolipides, surtout le bis-monoacryl-glycérol-phosphate.
Nous n’envisagerons ici que les cas o- la maladie se révèle à la période infantile tardive ou juvénile. Cette affection est caractérisée par l’accumulation dans les organes de sphingomyéline (surtout dans la rate), de cholestérol et d’autres glycosphingolipides. Le déficit enzymatique qui en est responsable n’est pas encore connu bien qu’un déficit de l’estérification du cholestérol ait été mis en évidence (Vannier).
La symptomatologie neurologique progressive consiste en une régression intellectuelle, une ataxie cérébelleuse, et fréquemment des crises convulsives et des myoclonies. Des mouvements choréo-athétosiques et des spasmes dystoniques peuvent se voir. Très caractéristique est une paralysie de la verticalité du regard.
La rate, et à un moindre degré le foie, sont habituellement, mais non toujours, augmentés de volume.
L’anamnèse révèle fréquemment un épisode d’ictère cholostatique transitoire dans les premières semaines de la vie.
Dans la moelle osseuse, se trouvent deux types de cellules de surcharge : des cellules spumeuses et des histiocytes bleu de mer.
La biopsie conjonctivale décèle des inclusions intralysosomiales pléiomorphes essentiellement lamellaires, assez caractéristiques.
Le cours de la maladie est de 5 à 15 ans. Il n’y a pas de traitement.


 

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