Nicolas Bertin

Peintre (1667-1736)

Peintre à Paris en 1667, mort dans la même ville en 1736. Son père était sculpteur et un de ses frères suivit la même carrière. Pour lui, il se livra à la peinture, dont il apprit les principes sous Vernasal le père, Jouvenet et Boullogne l’ainé. Ses dispositions étaient si heureuses et les progrès qu’il fit furent si rapides, que, n’étant âgé que de dix-huit ans, il gagna le premier prix de peinture. Il eut occasion par-là de voyager en Italie et d’y former son goût d’après les grands maîtres qui ont illustré Rome, Florence et la Lombardie. A son retour en France, l’acadépie se hâta de le recevoir dans son sein. Il soutint la réputation qu’il s’était acquise, par des ouvrages où l’on remarque une manière forte, agréable et finie.
On peut en juger par ceux qu’on voit de lui dans l’église de S. Leu, à l’abbaye de S. Germain-des-Près, dans les salles de l’académie. Mais il réussissait encore mieux dans les petits tableaux, dont la variété des sujets coûtait peu à son imagination féconde. Louis XIV et plusieurs princes de l’Europe, pénétrès d’estime pour ses talents, voulurent avoir de ses productions L’électeur de Bavière lui offrit des pensions considérables pour l’attirer à sa cour ; mais Bertin était trop attaché à Paris pour pouvoir se résoudre à s’expatrier. Cette raison, et les fuites qu’il craignait pour une aventure galante qu’il avait eue autrefois à Rome, l’empêchèrent d’accepter la place de directeur de l’académie de France établie en cette ville. Il a eu pour élève Toqué, peintre célèbre de portrait.

Dictionnaire des artistes ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs. Ouvrage rédigé par M. l'Abbé de Fontenai. 1776


 

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