Nanar

Film nul

Navet, film nul

 

Le plaisir de voir des nanars

« Si mauvais, c'est bon », c'est un plaisir qui semble propre au cinéma. Il ne vient pas à l'idée de lire et relire un mauvais livre, ou de se rendre plusieurs fois à une exposition de peinture médiocre. La revue Poetics a publié un article intitulé «  Prendre du plaisir avec des films trash ». « A première vue, il semble paradoxal que quelqu'un regarde des films mals réalisés, embarrassant et parfois même inquiétant et prenne du plaisir à cela écrit Keyvan Sarkhosh, postdoctorant à l'Insitut Esthétique Empirique Max Plank. K. Sarkhosh et son équipe a d'abord essayer de définir ce qu'est un film « trash »[Independent 4 août 2017].
«  Pour les chercheurs, on peut communément considérer qu’une œuvre est à difficilement regardable quand elle est trop cheap: pas de décors, pas de budget, pas de scénario. Des films comme ça, le cinéma d’horreur en regorge, et pourtant ce sont parfois des perles de nanars: La Main qui tue, Leprechaun » [Slate 05.08.2016]
L'autre paradoxe est que c'est le plus souvent des amateurs de cinéma qui regardent ces films qualifiés de nanar. Cela pourrait être logique dans la mesure où leur plaisir est le plus souvent lié aux critiques qu'ils en font, les analyses sur la réalisation, le cadrage, la lumière, les dialogues.
«Pour des cinéphiles de ce genre, les films poubelles sont une parenthèse appréciable du cinéma mainstream. Ils sont intéressés par un large éventail de formes artistiques qui dépassent les frontières de la “bonne” et de la pop culture», écrit Sarkosh.
Il s'agit d'un public qui a une éducation supérieure à la moyenne que l'on pourrait décrire comme des ‘omnivores culturels’. Ces spectateurs s'intéressent à un large éventail d'art et de médias et c'est finalement un signe d'ouverture et de maîtrise des différents genres culturels.


 

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