Lyre

Instrument de musique à cordes, l’un des plus anciens de tous avec la cithare

Femme à la Lyre (1808) Robert-Jacques-Francois-Faust Lefevre

Nom féminin
 
Instrument à cordes de l’antiquité qui servir pendant des siècles à accompagner les chants destinés à la louange de dieux et des héros. La lyre des Grecs avait la forme de deux cornes de bélier ente lesquelles étaient verticalement étendues des cordes. Un corps semblable à une coquille de tortue servait de point de sonorité. On a depuis essayé de faire revivre la lyre dans diverses formes. Ces essais n’ont eu qu’une durée éphémère. La lyre, la cithare et le luth retentirent longtemps dans les œuvres des poètes, mais les progrès de l’art instrumental les ont condamnés à un éternel silence.
Dictionnaire de musique, Paul Rougnon, 1935

 

Instrument de musique à cordes, l’un des plus anciens de tous avec la cithare, si toutefois ce n’était pas le même sous un autre nom, ainsi que le pensent plusieurs lexicographes estimés. Elle servait à accompagner les hymnes que l’on chantait à la louange des dieux dans les cérémonies religieuses. On attribue généralement l’invention de la lyre à Mercure. Orphée, Amphion, Apollon la modifièrent successivement des formes nouvelles. C’est surtout dans le nombre des cordes que la lyre a subi de fréquentes variations. Celle d’Olympe et de Terpandre n’en eut d’abord que trois ; mais bientôt l’on y en ajouta une quatrième, et l’on eut ainsi l’instrument si connu sous le nom de tétracorde. Vint ensuite le pentacorde ou la lyre à cinq cordes ; puis l’exacorde et enfin l’eptacorde, lyre à sept cordes, qui fut la plus répandue et la plus estimée de toutes.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier 1880

 

Instrument de musique, de forme triangulaire, dont la mythologie attribua l’invention à Mercure. Quelques auteurs ont accordé tour à tour l’honneur de sa découverte à Orphée, à Amphion, à Apollon, à Polymnice. D’autres ont dit que c’était une écaille de tortue,qu’Hercule vida, perça, et monta de cordes de boyaux, au son desquels il accordait sa voix. La lyre a beaucoup varié par le nombre de ses cordes ; celle d’Olympe et de Therpandre n’en avait que trois. L’addition d’une quatrième rendit le tétracorde complet. Pollux attribue aux Scythes, l’invention du pentacorde. L’heptacorde fut la lyre le plus en usage et la plus célèbre. Simonide ajouta une huitième corde, pour produire l’octave ; et, plus tard, Timothée de Milet, contemporain de Philippe et d’Alexandre, multiplia les cordes jusqu’à douze. On les touchait de trois manières, ou en les pinçant avec les doigts, ou en les frappant avec le plectrum, espèce de baguette d’ivoire ou de bois poli, ou en pinçant les cordes de la main gauche, tandis qu’on les frappait de la droite armée du plectrum. Les anciens monuments représentent des lyres de différentes formes, montées depuis trois cordes jusqu’à vingt. Cette dernière ne servait, dit-on, que pour célébrer les dieux et les héros.

On a essayé de faire revivre cet instrument, en lui donnant le manche de la guitare à six cordes. Sa forme élégante et pittoresque avait d’abord tenté nos belles musiciennes ; mais on est revenu à la guitare, qui est plus commode à tenir, et dont l’harmonie est plus pleine et plus agréable. La lyre et luth retentiront encore longtemps dans les œuvres des poètes, quoique les progrès de l’art musical les aient condamnés à un éternel silence. Le violon a fait disparaître tous ces instruments imparfaits, qui n’étaient, en quelque sorte, que les essais des facteurs et des musiciens, les uns préludant à l’art de la lutherie, et les autres à celui de charmer l’oreille.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

lyreEn allemand, Leïer ; en italien, Lyra ; en anglais, Lyre. C’est un des plus anciens instruments de musique à cordes pincées ; elle est arrivée jusqu’à nous par les Grecs, et l’on dit qu’elle fut imaginée dans la Thrace, mais il se peut qu’elle y fut importée d’Égypte en passant par l’Asie mineure. En tous cas, les Grecs et les Romains sont les peuples qui s’en servirent le plus ; les peintures de Pompéïa les médailles et les sculptures antiques en sont des preuves certaines. On peut supposer qu’elle fut d’abord, dans ces temps reculés, construite de deux façons différentes, l’une toute rustique, telle que les paysans grecs l’employaient ; celle-ci ressemblait au Kissar actuel des Berbers ; l’autre, d’une forme plus artistique. Celle que l’on attribue à Mercure, à Apollon, à Amphion, à, Polymnice et à Hercule, est souvent formée de la carapace vidée d’une tortue ; la table d’harmonie était faite d’une peau ou d’une planchette tendue et collée sur les bords : les deux bras imitaient deux cornes d’animaux. Une traverse, primitivement en roseau, maintenait ces bras et servait à enrouler des lanières, formant des anneaux, auxquels étaient attachées des cordes. Celles-ci se tendaient et s’accordaient en faisant tourner les anneaux sur leur axe.

Une variété de la lyre grecque se nommait Chelys (Voir ce mot). Dans les concours qui avaient lieu en Grèce (664 avant J.-C.), la seule lyre admise était celle à quatre cordes. Ce nombre de cordes a été très variable ; celles d’Olympe et de Therpandre n’en avaient que trois. On croit que les Scythes produisirent le Pentacorde, mais ce fut l’Heptacorde qui était le plus en vogue. Simonide, ajouta la huitième pour donner l’octave et Thymothée de Milet, du temps d’Alexandre, porta le nombre des cordes à douze. Celle à vingt cordes, ne servait, dit-on, que pour chanter les dieux et les héros. On les jouait de trois façons différentes, en les pinçant, en les frappant du plectre, ou en portant la lyre suspendue au cou, on pouvait, alors les pincer avec les doigts et les frapper du plectre ou avec les deux mains. Elle reçut des noms différents, tels que Lyra Chelys, Cithara, Barbitos, selon les variétés qui eurent toujours comme modèle primitif cet instrument. Il ne faut pas confondre la Lyre avec la Harpe-Portative du Moyen Age, qui s’appelait aussi Lyre ou Lyrasse.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

 

Instrument de musique à cordes connu dès la plus haute antiquité. Quand elle n’a qu’une corde, on la nomme monocorde ; quand elle en possède quatre, cinq, six et sept, elle est dite tétracorde, pentacorde, hexacorde, heptacorde.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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