Lithotomie

Opération dont le but était de fragmenter chirurgicalement un calcul logé dans le système urinaire.
Si ce terme évoque également la taille des pierres précieuses c’est aussi une ancienne opération chirurgicale par laquelle on fragmentait et extrayait la pierre dans la vessie au moyen d’un lithotome.
"En 1430 avant J.-C. Christ, Hippocrate en interdisant à ses élèves de la pratiquer !! Cette opération épouvantable fut responsable de nombreux décès et de nombreuses séquelles opératoires"
Jusqu’au XIXe siècle, cette opération est restée la plus importante et la plus risquée de toute la chirurgie. Mais les souffrances induites par la pierre et ses complications étaient telles que les patients s’y soumettaient malgré tout. Les chirurgiens rivalisaient d’imagination pour en atténuer les risques. Une nouvelle méthode, " la taille par le grand appareil", qui ouvre l’urètre en aval du col de la vessie et de la prostate, tente sans grand succès, de limiter les dégâts causés par l’abord périnéal."
Ensuite, on essaie d’agir en passant par l’urètre, sans l’ouvrir. Mais, en l’absence d’asepsie, cette opération se révèle tout aussi néfaste que la lithotomie. Rappelons-nous que Napoléon III est mort d’un choc septique après une première opération.
Les progrès suivants viennent du recours aux ondes de choc, aux ultrasons et, enfin, au laser pour réduire la pierre en poudre. Mais ils ne sont possibles que grâce au confort que procure enfin l’anesthésie et à la sécurité qu’apporte l’asepsie. Depuis, la maladie de la pierre n’est plus ce qu’il était… Il est vrai que la lithiase vésicale, cette maladie infernale a gâché la vie de Montaigne, est devenue rare. Une lithiase est désormais traitée alors qu’elle se trouve dans le haut appareil urinaire, et le plus souvent par lithotritie extracorporelle - ou LEC. Fini les abords destructeurs par le périnée ou les cathétérismes urétraux avec des "engins" disproportionnés. Désormais, des endoscopes souples et fins permettent d’accéder jusqu’au rein. Et le laser pulvérise la lthiase" (Revue de l’ordre des médecins, n°2 novembre-décembre 2008).

Marin Marais a illustré musicalement brillamment cette "opération de la taille". Il traduit l’évolution de l’avancée de l’opération entrain de se faire, les angoisses et la douleur qu’elle génère. Un texte de Marin Marais accompagne la musique. On peut penser que Marin Marais a connu de près cette intervention et qu’il l’a vraisemblablement subi.

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