Kyste synovial du poignet chez le musicien, circassien, chanteur

Comment se manifeste un kyste synovial ?

Une gêne douloureuse est l’expression la plus banale, mais le kyste synovial est également plus souvent encore indolore. Il peut s’agir aussi d’une douleur franche notamment dans les positions de flexion et extension forcée du poignet, ou lors de certaines pratiques qui sollicitent tout particulièrement le poignet et de nombreuses activités artistiques en font partie. Une douleur peut également être ressentie en l’absence apparente d’une grosseur, l’examen clinique et les examens complémentaires pourront alors confirmer ou infirmer la présente d’un kyste au niveau du poignet.

A l’inspection, cette tuméfaction se présente comme une grosseur au niveau du poignet. Elle est de forme en général sphérique ou ovalaire, bien limitée, de consistance souvent ferme et plus ou moins mobile par rapport au plan- sous-jacent.
Sa dimension est variable et peut aller de quelques millimètres à 4 ou 5 centimètres de diamètre et peut varier d’une période à l’autre. A la palpation, la consistance est caractéristique : tendue plus ou moins mobile et parfois douloureuse à la pression ou dans certains mouvements.

La localisation du kyste au niveau du canal carpien, ou du canal de Guyon peut entraîner une symptomatologie compressive à ce niveau : syndrome du canal carpien avec une compression du nerf médian ou syndrome du canal de Guyon avec une compression du nerf ulnaire au coude.

Quelle est l’évolution d’un kyste synovial ?

L’évolution est imprévisible et variable, le kyste peut être définitivement présent avec d’éventuelles phases de régression, il peut également disparaître, mais aussi récidiver. Près d’un kyste synovial du poignet sur 4 disparaît spontanément dans les 6 mois qui suivent son apparition. Cette évolution est toujours bénigne, mais la gêne que celui-ci peut entraîner pourra motiver un avis médico-chirurgical notamment lorsque sont en jeu des activités professionnelles ou de loisirs telles que les pratiques artistiques.

L’importance d’enjeux à court terme pour l’artiste ne doit pas pour autant faire hâter une décision dans le sens d’une intervention chirurgicale. C’est alors que l’entretien avec l’artiste, le temps qui lui est accordé prend toute sa valeur. Les explications apportées doivent permettre de prendre une décision éclairée.

Quels sont les examens complémentaires à pratiquer ?

  • La radiographie classique pourra éliminer des anomalies osseuses.
  • L’echographie confirmera la nature kystique, liquidienne de la tuméfaction et va pouvoir préciser les rapports du kyste avec l’artère radiale, apporter des données utiles dans le cas d’une geste chirurgical. C’est l’examen à privilégier dans ce contexte, d’autant qu’il s’agit d’une technique qui donne des résultats quasi équivalents à l’IRM, à un moindre coût et qui a l’avantage d’être dynamique.
  • L’IRM, le scanner n’ont pas apporté à ce jour la preuve de leur utilité diagnostique ou préopératoire. L’IRM conserve pour autant toute son utilité lors de douleurs du poignet chez un musicien, un circassien par exemple dont le diagnostic mérite d’être précisé notamment devant l’absence d’une tumeur franche à ce niveau. Il pourra parfois mettre en évidence une localisation atypique d’un kyste.
  • Hémogramme, VS, anticorps antinucléaires pourront compléter ce bilan.
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