Kandinsky et la musique

Peinture et musique

Considéré comme le chef de file de la peintre abstraite, Kadinsky (1866-1944) pratique le violoncelle depuis son plus jeune âge. Il va commencer bien plus tardivement la peinture, puisqu’il commence son apprentissage à 30 ans. Il joue également du piano. Il a pour compagne, la musicienne Gabriele Münter. Kadinsky est très imprégné de musique, les sensations visuelles qui l’envahissent parfois, il les traduit souvent musicalement, c’est ainsi "que pour décrire ce coucher de soleil moscovite, il parle dans ses Rückblicken ("Regards sur le passé") d’ "accord final de la symphonie qui amène chaque couleur au paroxysme de la vie, qui fait résonner Moscou tout entière comme le fortissimo d’un grand orchestre. Le rose, le lilas, le jaune, le blanc,le bleu, le vert pistache,le rouge flamboyant des maisons, des églises - chacun une mélodie autonome (…),la neige chantant de mille voix, ou encore l’allegretto des branches dénudées (…). Peindre ce moment, voilà le plus beau, le plus impossible bonheur pour un artiste".
C’est certainement un précurseur dans ce travail de correspondance entre les sensations visuelles, musicales, motrices. "J’ai moi-même mené une expérience, à l’étranger, avec un jeune musicien et un danseur. Le musicien choisissait parmi quelques-unes de mes aquarelles celle qui lui semblait la plus évidente musicalement. En l’absence de danseur, il jouait ( !) cette aquarelle. Puis venait le danseur, on lui jouait le morceau de musique et il transposait en danse, devinant ensuite l’aquarelle qu’il avait dansée."

Wassili Kandinsky, "composition VII" 1913

"L’œuvre "Composition VII" fait partie de sa série "Composition", pour la plupart réalisée entre 1910 à 1914, étant considérée comme œuvre majeure pour l’artiste. Ses œuvres sont fondées sur une organisation rigoureuse et des études préalables. Caractérisée par l’interpénétration des formes et des lignes, se dégage une musicalité. En effet, Kandinsky tend à lier sa peinture à la musique (sa vocation première) dodécaphonique. Il réalise des équivalences entre les lignes, fonds, couleurs et musique.
Grâce à l’ensemble des travaux préparatoires et dans la peinture finale elle-même, le motif central (de forme ovale traversé par un rectangle irrégulier) est maintenue. L’œuvre est composée d’un système de lignes dynamiques, droites ou ondulées, de cercles… grâce auxquels on peut ressentir un mouvement, qui semble perpétuel, comparable à la musique. Les passages d’une couleur à une autre plus ou moins nets et précis créent des espaces plus ou moins flous, et donc différents plans/profondeurs. L’artiste peint par taches irrégulières, indécises se recouvrant partiellement. La composition reste complexe par la diversité des éléments graphiques et picturaux ainsi que son registre chromatique. Elle est agencée selon des principes utilisés en musique : variation sur un thème, reprise en canon, rythmes croissants et décroissants. Le bleu symbolise la virilité, le rouge la passion, le jaune la douceur. L’espace garde une homogénéité par un traitement en rayons de couleurs cristallines. Se dégagent des résonances spirituelles." Charlotterodon

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