Jung Carl Gustav

Né le 26 juillet 1875 à Kesswill, près de Constance. Le grand-père paternel Carl Gustav Sr (1794-1864) est chirurgien, il occupa la chaire d’anatomie à l’université de Bâle. Le grand-père maternel, Samuel Preiswerk (1799-1871) était pasteur.

Émilie Preisweik (1799-1871), la mère de Jung est une forte personnalité. Jung notera à son sujet « En un tournemain apparaissait chez elle une personnalité inconsciente d’une puissance insoupçonnée, une grande figure sombre, dotée d’une autorité intangible ». La tradition s’est plu à faire de Paul Achilles Jung, le père (1842-1896) un être triste et fallot qui deviendra pasteur.
Émilie vient d’un milieu riche, organise de fêtes sécrétant une futilité et curieux décalage avec la tristesse de son mari.
Jung a commencé sa carrière médicale à la clinique psychiatrique du Burghölzli de Zurich, il y passera 8 ans de sa vie. Il devient le second assistant d’Eugen Bleuler, d’après un de ses biographes, il s’y révèle jaloux, autoritaire, mesquin, et pas forcément sérieux dans son travail. Il fera sa thèse sur un thème avec un intérêt pour le pan psychique « Psychologie et pathologie des phénomènes dits occultés » (1902), un cas de somnambulisme. Le contenu de sa thèse gomme le fait que le médium étudié était sa cousine Hélène Preiswerk ; ils ont le même grand-père maternel et Jung observe par là le talent médiumnique de la ligné féminine. Sa thèse donne des éléments sur l’orientation idéologique de Jung. Découvrant la dualité, la « dissociation » psychique de la jeune fille, il affirme que les phénomènes inconscients sont normaux. Là où on pourrait voir des symptômes morbides, Jung préfère dire « qu’elle se rêve dans un état idéal supérieur.
Parallèlement, Freud (né en 1856) a presque 50ans lorsque les deux hommes engagent une correspondance. Il se rencontre la première fois le 3 mars 1907 à Vienne.

En 1933, il s’engage à la tête de la Société médicale internationale de psychiatrie. Manipulé par des psychiatres allemands totalement ralliés au nazisme, en particulier Matthias Göring, cousin du maréchal, Jung se sent protégé par son statut Suisse, et cède à la coterie germanique qui prétend purger la psychanalyse de tout freudisme.

Jung indique son biogaphe, fils de pasteur vertueux, donne aussi l’image d’un « homme à femmes » qui ne semble pas l’avoir complexé. En particulier sa curieuse conception du transfert dans l’analyse de la séduisante Sabina Spielren et l’instauration d’un calme ménage à trois, adjoignant à son épouse Emma, la mystérieuse Toni Wolff. L’homme qui a aimé, mais tant critiqué, les concepts freudiens, en particulier celui de « libido », n’arrivera jamais à expliquer la vision qu’il eut étant jeune : Dieu lui apparaît, magnifique sur un trône d’or, image qui cède brutalement la place à une autre : Dieu défèque sur le toit de la cathédrale de Bâle !
Jung.

Grandes biographies, de Deidre Blair, Flammarion.


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