Jacques Rivette

Réalisateur français, Jacques Rivette, né le 1er mars 1928 à Rouen, est mort le 29 janvier 2016.
Jacques Rivette, d'abord critique de cinéma, fonde avec Éric Rohmer, Jean-Luc Godard et Alexandre Astruc la Gazette du cinéma en 1950, puis rejoint les Cahiers du cinéma dont il sera le rédacteur en chef en 1963.
Durant les années 1950, il est l'assistant de Jacques Becker et de Jean Renoir.
Il passe à la réalisation dès 1958 avec « Paris nous appartient ». Jacques Rivette connaître le succès public avec Suzanne Simonin et surtout la Religieuse de Diderot qui fait l'objet d'un débat public et d'une censure qui interdit dans un premier temps le film.

« Jean-Luc Godard défend avec vigueur le film contre la censure dans une virulente lettre ouverte au ministre de la culture André Malraux intitulée « Lettre au ministre de la Kultur ». Le film sort finalement sur les écrans français le 26 juillet 1967 et rencontre un grand succès public.»[Wilkipedia]
Il réalise ensuite une série de films expérimentaux, avec un travail singulier auprès des acteurs, improvisation, travail préalable avec les acteurs.
De nombreux films suivront qui ne rencontreront pas toujours le succès public en dehors de La Belle Noiseuse avec Emmanuelle Béart et Michel Piccoli en 1996 qui remporte le Grand prix au festival de Cannes.

« Tels des sociétaires d'une troupe théâtrale (on pourrait presque parler d'une « Compagnie Jacques Rivette », de nombreux comédiens se retrouvent dans plusieurs films du cinéaste, à commencer par les actrices : sa muse Bulle Ogier de L'Amour fou à Ne touchez pas la hache, Anna Karina, Juliet Berto, Geraldine Chaplin, Jane Birkin, Nicole Garcia.
Dans les générations suivantes, Sandrine Bonnaire et Emmanuelle Béart marquent notamment ; la première dans Secret défense, la seconde dans Histoire de Marie et Julien, deux films où Rivette renoue avec sa veine sombre, mais aussi Laurence Côte, Nathalie Richard, Marianne Denicourt et Jeanne Balibar.
Sans oublier les acteurs, notamment Michel Piccoli, André Marcon, Sergio Castellitto ou Jerzy Radziwilowicz.
En observant ses acteurs plus qu’en les dirigeant, en laissant filer les scènes sans couper, en évitant les gros plans – en refusant, en somme, de morceler l’espace, le temps, les corps –, Jacques Rivette préservait le mystère du monde, et des êtres qu’il filmait. En résulte des films longs, parfois très longs, des intrigues cycliques, qu’il aimait à truffer de messages codés, de manipulations en tout genre, parfois à double détente, de conspirations, souvent sans objet, mais qui pouvaient « susciter une réalité ». Cette dialectique du vrai et du faux se traduit aussi dans le rapport au théâtre, qui occupe une place très importante dans son cinéma.»[Le Monde 29/01/2016]

« Théoricien dans l’âme, il avait fondé toute son œuvre sur l’idée que le cinéma était «une interrogation sur la vérité, avec des moyens forcément mensongers». D’où un goût marqué pour le jeu et les labyrinthes, où le spectateur pouvait se perdre. Lorsque la pratique avait pris le dessus, il était aussi devenu, parmi ses compères, celui qui sacralisait le plus le moment du tournage, jusqu’à en respecter les durées et en assumer les imperfections. De là sans doute aussi une certaine désaffection du public à son égard.»[Le Temps 29/01/2016]

Trente films réalisés dans un demi-siècle, Jacques Rivette, à l'origine d'une œuvre originale, est mort le 29 janvier 2016 à l'âge de 87 ans. Il était atteint d'une maladie d'Alzheimer.


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