Incisore di note

Graveur de musique

Qui signifie graveur et graveuse de musique.
Celui ou celle qui fait profession de graver de la musique.

La musique se grave sur des planches d’étain ou de cuivres, et les principaux instruments dont se sert le graveur sont des poinçons et des burins. Chacun de ces poinçons porte à son extrémité, et gravé en relief, un signe musical quelconque, tel qu’une tête de note noire ou blanche, une clé, un dièse, un bémol, un A, un B, un 2, un 3, etc. Le nombre des poinçons égale par conséquent celui des caractères de la musique, des lettres de l’alphabet et des chiffres.

Le graveur doit commencer d’abord par lire le manuscrit du compositeur, ou le parcourir simplement, pour marquer au crayon la division de ses pages, et les ajuster de manière que l’exécutant ne soit obligé de tourner le feuillet qu’à la fin d’un morceau ou pendant un silence ; observation qui devient inutile s’il s’agit d’une partition. Cette première opération faite, il prend la planche et trace, avec une règle de fer et une patte, les lignes et les portées, en donnant à ces dernières, de l’une à l’autre, un espace plus ou moins grand, selon la nature de la musique à graver. Il dessine légèrement, à la pointe du burin, les diverses phrases, les divisions des mesures telles qu’elles devront être disposées sur les portées, sans omettre le moindre signe : à l’égard des notes, il se borne à marquer aves des o les places que leurs têtes doivent occuper.

Ce croquis terminé, le graveur prend tour à tour chaque poinçon, le pose juste sur la ligne ou l’espace, et lui fait marquer son empreinte en le frappant sur l’autre bout avec un petit marteau : il ne quitte pas le poinçon qu’il tient, qu’il n’ait gravé tous les caractères de son espèce qui sont dans la page ; ainsi il frappera successivement toutes les clés, les dièses et les bémols qui doivent les armer, toutes les têtes noires, toutes les têtes blanches, tous les soupirs, tous les demi-soupirs, tous les dièses, tous les bémols, tous les bécarres, tous les points, tous les f, tous les ff, tous les p, tous les pp, etc. Quand la planche ne présente plus rien à frapper au poinçon, le graveur prend le burin pour tracer les queues des blanches et des noires, les crochets des croches, les liaisons et autres lignes déliées. Il se sert d’une onglette pour marquer les barres qui réunissent un groupe de croches ou de doubles croches, les reprises, les barres d’abréviation, les barres finales, et tous les traits fortement prononcés. Les paroles placées sous la musique vocale se gravent de suite, en échangeant de poinçon à mesure qu’une nouvelle lettre se présente.

Lorsqu’un ouvrage n’a pas de succès, on fait polir le revers des planches pour les graver une seconde fois, et l’on bâtonne la première gravure pour prévenir les méprises de l’imprimeur : le revers étant foulé et refoulé par la presse, ne pourrait plus donner des épreuves.

Après toutes ces opérations, le graveur plane la planche au marteau, la polit avec le brunissoir pour enlever les aspérités laissées par le poinçon et le burin, et la livre à l’imprimeur pour en tirer des exemplaires. On a soin  de signaler mes fautes qu’elle peut renfermer : le graveur les corrige en repoussant par derrière la note ou le signe défectueux, de manière à l’effacer entièrement, et il établit sur cette surface repolie le signe, la note ou le groupe de notes que le texte manuscrit réclame. La planche ne se brisant pas, et ces corrections pouvant se renouveler à chaque tirage, il est aisé d’obtenir, au moyen de la gravure, des éditions absolument exemptes de toute espèce de fautes.


 

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