Immunosuppresseur

Ce sont des médicaments capables de supprimer ou de diminuer les réactions immunitaires. Ils agissent sur différentes étapes de l’activation ou de la prolifération des lymphocytes T. Cependant, comme ils ne sont pas toujours spécifiques des lymphocytes T, donc de l’immunité cellulaire, et qu’il existe une coopération entre lymphocytes B et T, l’immunité est souvent aussi déprimée.
La présentation de l’antigène étranger ou reconnu comme tel, via le système majeur d’histocompatibilité, active des lymphocytes T. Cette activation conduit à la transcription, puis à la libération de nombreux facteurs responsables de la prolifération des lymphocytes. On peut distinguer schématiquement trois classes d’immuno-suppresseurs en fonction de leur mode d’action :

  •   les anti-métabolites, qui inhibent la synthèse des bases puriques ou pyrimidiques indispensables à l’élaboration de l’ADN et de l’ARN, et qui bloquent la prolifération cellulaire ;
  •   Les alkylants, qui se lient de façon covalente à l’ADN et inhibent la mitose, donc la prolifération cellulaire ;
  •   La ciclosporine et ses apparentés, qui inhibent la transcription des gênes des cytokines (en particulier l’IL2) responsables de l’activation des lymphocytes.

Les immuno-suppresseurs permettent de contrôler une réaction immunitaire excessive, même si l’antigène responsable n’est pas connu. Actuellement, ils sont utilisés dans deux grandes situations : en transplantation de moelle ou d’organe pour prévenir ou traiter le rejet ; au cours de maladies inflammatoires ou auto-immunes lorsque la corticothérapie s’avère insuffisante ou lors de certaines atteintes viscérales particulièrement sévères. 2001


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