Hymne

Chant ou poème s’adressant à une divinité. Dans la liturgie catholique, cantique chanté pendant l’office divin. Chant national d’un État.

 

 Chant en l’honneur des dieux et des héros. Il y a cette différence entre l’hymne et le cantique, que celui-ci se rapporte plus communément aux actions, et l’hymne aux personnes. Les premiers chants de toutes les nations ont été des cantiques ou des hymnes. Orphée et Linus passaient chez les Grecs pour auteurs des premiers hymnes, et il nous reste parmi les poésies d’Homère un recueil d’hymnes en l’honneur des dieux. Hymne s’emploie ordinairement au féminin en parlant des hymnes qu’on chante dans l’église : entonner une hymne, chanter une hymne, une belle hymne. Santeuil a composé un grand nombre de belles hymnes, parmi lesquelles on remarque celle pour le jour de la Purifica- Lion, Stupete gentes, et une pour la fête de sainte Cécile, Festis loeta sortent.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

 L’introduction des hymnes dans le culte fut un nouveau progrès pour la musique religieuse. Le mot hymne est resté pendant longtemps un terme assez général, Notker encore, au IXe siècle, intitulera les séquences appliquée à des chants non bibliques, écrits en vers. Les pièces religieuses étaient, primitivement, moins destinées au culte liturgique qu’à des réunions privées ou aux agapes. Les documents littéraires ne sont pas très nombreux. Nous en possédons pourtant quelques-uns. Deux hymnes assez célèbres sont attribuées à Clément d’Alexandrie. Le Parthénion de Méthodius (mort en 312) est un hymne en l’honneur du Christ et de la Vierge. Il est 24 strophes chantées par une soliste, Thekla, et se terminant chacune par un refrain dit par le chœur. Sa structure est curieuse, en ce sens que les lois de la quantité sont souvent négligées, sans que pour cela celles de la poésie accentuée soient bien observées. C’est un état intermédiaire. Les mélodies de ces pièces ne sont pas connues, et jusqu’à un temps très récent il fallut se contenter de suppositions. Ce fut une bonne fortune lorsqu’il y a peu d’années des archéologues anglais découvrirent dans les ruines de l’ancienne Oxyrhynchos, en Egypte, un fragment d’hymne chrétienne avec sa mélodie. C’est la dernière partie d’une composition apparemment assez développée ; le texte, qui reproduit la phraséologie des psaumes, emploie le mètre de l’anapeste ; la mélodie, écrite évidemment pour un soliste, semble être l’œuvre d’un artiste au courant des règles de la musique grecque. Ce document, qui remonte à la première moitié du IVe siècle, n’est pas seulement intéressant comme le plus ancien exemple de la musique chrétienne que nous possédions ; il démontre, en outre, l’influence de l’art hellénique sur la musique religieuse, sinon liturgique, dans certaines églises chrétiennes primitives.


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