Horton (maladie de Horton)
Maladie de Horton
Artérite caractérisée par la présence de cellules géantes dans la paroi des vaisseaux inflammatoires, intéressant surtout les artères crâniennes de gros calibre ; artères temporales et ophtalmiques notamment. Elle touche principalement les sujets âgés de plus de 60 ans, surtout les femmes. Elle se manifeste par une céphalée temporale intense, une sensibilité épicrânienne (signe de la brosse ou du peigne), une pseudopolyarthrite rhizomélique avec des douleurs cervicales et des ceintures, auxquelles s’associent fréquemment fièvre et altération de l’état général. Il peut s’y associer une fatigabilité douloureuse de la mastication (claudication intermittente de la mâchoire). La Vitesse de sédimentation est très accélérée, ce qui est hautement évocateur chez une personne âgée. Le risque de cécité brutale et irréversible par atteinte de l’artère ophtalmique doit inciter à la mise en route immédiate, devant un tel tableau, d’une corticothérapie générale avec une dose initiale minimale de 30 à 40 mg Hg par jour. Un bilan est nécessaire pour éliminer une polyarthrite rhumatoïde, un lupus, une polymyosite, un myélome. La biopsie de l’artère temporale, éventuellement guidée par le Doppler, n’est pas toujours positive, mais ceci ne doit pas remettre en cause le diagnostic. L’amélioration clinique et biologique obtenue grâce à la corticothérapie est spectaculaire et constitue un test diagnostic. L’évolution se fait sur 2 à 3 ans, parfois plus : une surveillance clinique et biologique (VS) régulière de la maladie, mais aussi de la tolérance à la cortisone est indispensable. La posologie des corticoïdes doit être diminuée progressivement et pas trop vite : 5 mg par semaine jusqu’à 20 mg, puis 1 mg par semaine ou par quinzaine, jusqu’à la dose minimale efficace qui est entre 4 et 7 mg par jour.
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