Hautbois

Instrument de la famille des bois. Il est à anche battante double

Jeu d’orgue compris parmi les jeux d’anches ; il ne tient que la moitié du clavier, le jeu du basson lui servant de basse.

 

Nom féminin
 
Instrument de la famille des bois. Il est à anche battante double, laquelle s’introduit dans la partie supérieure qui sert d’embouchure. Il est percé de trous garni de clefs pour varier les sons ; Il dérive de l’ancien chalumeau (en latin calamus).
On en construit en buis, en ébène, en grenadille, en bois de cèdre, en pallissandre. Son timbre est nasillard dans le grave, perçant et pathétique à l’aigu.
Son étendue va du si au-dessous de la portée en clef de sol au fa au-dessus de la portée dans la même clef.
Dictionnaire instrumental et orchestral, Paul Rougnon, 1935

 

Instrument à vent et à anche, l’un des plus anciens de tous. Il est assez semblable à la flûte par le doigter, à la clarinette par la forme et au cor anglais par la nature des sons. On s’en sert à l’Opéra dans quelques solo lorsque la situation exige une expression tendre, mélancolique ou champêtre. Autant les sons de cet instrument sont doux et ravissants lorsqu’ils sont rendus avec ménagement par une bouche exercée, autant ils sont aigres et criards quand il se trouve entre les mains d’un homme sans goût ou d’un artiste inexpérimenté. Ce n’est plus alors qu’une vilaine cornemuse, bonne à faire danser les ours et fuir les êtres sensibles
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880.

 

Instrument de musique à vent, en cèdre, en chêne, et le plus souvent en buis. Il y a deux espèces de hautbois, l’ancien et le moderne. L’ancien avait la taille plus basse d’une quinte que le dessus, et avait un trou de moins, le huitième ne se bouchant point : sa longueur était de quatre pieds deux pouces. Il y avait encore la basse du hautbois, qui avait cinq pieds, et onze trous. Le hautbois ancien se divisait en quatre espèces, le hautbois ordinaire, le hautbois de Poitou, le hautbois des forêts et le hautbois d’amour.

Le hautbois moderne a le son plus fort que la flûte : sa cavité intérieure est pyramidale, et se termine par le bas comme une trompette. Le hautbois est formé de trois pièces entrant les unes dans les autres ; l’anche fait la quatrième. Sa longueur est de vingt-et-un pouces huit lignes, sans compter l’anche : son étendue est à l’unisson du violon ; elle contient deux octaves et quatre demi-tons. Le hautbois de forêt ressemble beaucoup au hautbois militaire : il se démonte en cinq pièces ; il a la même étendue de ton ; mais le son, quoique agréable, est moins sonore et plus velouté. Rien n’est plus suave que le chant simple et champêtre de cet instrument. Le hautbois est essentiellement candide, naïf, simple, innocent, et exprime encore très-bien une joie simple et tranquille ; mais il est ridicule de lui demander des accents belliqueux, triomphants, ou trop fortement passionnés. Gluck et Beethoven ont admirablement compris et employé le hautbois. Tels sont, par exemple, le solo de hautbois qui accompagne l’air d’Agamemnon, Peuvent-ils ordonner qu’un père, dans Iphigénie en Aulide, de Gluck ; et la fameuse ritournelle de l’air d’Iphigénie en Tauride, 0 malheureuse Iphigénie ; et ce cri tonnant qui vient réveiller dans Alceste mourante le souvenir de ses jeunes enfants. Tels sont aussi les solos de hautbois que Beethoven a mis dans le scherzo de la symphonie pastorale, dans le scherzo de la symphonie avec chœur, surtout dans l’air de Fidelio, où Florestan, mourant de faim, en proie à une délirante agonie, se croit entouré de sa famille en larmes, et mêle ses cris d’angoisse aux gémissements du hautbois.

L’étude du hautbois est longue : il faut une grande persévérance pour arriver à une exécution bien nette. Le système Boëhm a abrégé les difficultés.
Dictionnaire de musique Léon et Marie Escudier, 1872

 

En italien : Oboe, en allemand Hoboë ; en anglais : Hautboy. Instrument à vent en cèdre, en buis, en palissandre, en ébène, etc., du genre de la Douçaine, qui, après de nombreux tâtonnements, est devenu ce que nous le voyons aujourd’hui. L’ancien avait la taille plus basse d’une quinte que le dessus et avait huit trous, le huitième ne se bouchait pas. La longueur était de quatre pied deux pouces, tandis que la basse en avait cinq, et était garnie de onze trous. Au Xe siècle, on ajouta deux clefs ; au XVe siècle, le ténor de hautbois n’en avait qu’une et ne possédait que sept trous dont le dernier muni d’une clef ; c’est surtout cet instrument que l’on nommait Douçaine. Le tube d’embouchure de la basse de hautbois avait un bocal courbe en cuivre, avec une anche semblable à celle du basson. Le hautbois moderne est composé de trois pièces s’emboîtant l’une dans l’autre, l’anche en plus. Il a 21 pouces 8 lignes de longueur. L’étendue des sons est semblable à celle du violon. Bœm y a appliqué son système qui le perfectionne beaucoup. C’est un instrument dont le caractère est essentiellement pastoral.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886

Jeu d'orgue qui ne tient que la moitié du clavier, sa basse est le jeu de basson.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886

 

Instrument de musique à vent et à anches, long d’environ 0,60 m et composé de trois pièces qui s’ajustent bout à bout ; il est terminé par un pavillon.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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