Guio môkoun

Cithares-en-terre est un type d’instrument de musique de la famille des cordophones dans lequel on va trouvers divers instruments tel que le Guio môkoun ou guio yèbè

Cithares-en-terre
En organologie, on appelle cithare tout instrument à cordes dépourvu de manche. Ce terme concerne implicitement tous les instruments dont les cordes sont tendues au-dessus d’un corps unique, soit plat (telle la table d’harmonie du piano), soit cylindrique (tel le tuyau de bambou de la valiha malgache). Certains types de cithares se confondent avec les arcs. Pour cette raison, leur description nécessite la prise en compte soit de la présence de chevalet, soit du fait qu’à l’origine il ne s’agit pas exactement de cordes, mais de tiges de rotin ou de lanière d’écorce. Dans la classification de A. Schaeffner, la cithare-en-terre appartient à la famille des instruments à tiges courbées ou à lanières d’écorce tendues. Cet instrument insolite est un « phonoxyle » (proche du monocorde) divisé en deux sections, à gauche et à droite du chevalet ; il permet toute différence de hauteurs de son.

Guio môkoun ou guio yèbè
Composé des vocables guio « terre » et môkoun ou yèbè « tambour », guio môkoun ou guio yèbè signifie littéralement « tambour de terre ». La présence de cet instrument dans le patrimoine organologique des Gban nous a été révélée dans le village de Blékoua. Tombé aujourd’hui en désuétude, il se concevait de la façon suivante : sous un hangar à bangui (lieu où l’on consomme du vin de palme), on creuse dans le sol un trou d’environ 25 cm de diamètre et de 50 cm de profondeur faisant office de caisse de résonance. Ce trou est recouvert à l’aide d’un tissu végétal ressemblant à une natte et tiré du palmier à huile lo. De petits bâtons servant de clous maintiennent le tissu au-dessus de la cavité. Au centre du tissu, on fixe une corde de raphia perpendiculaire au sol. Cette corde, au bout de laquelle il y a un crochet, est nouée à une autre qui est parallèle au sol et tendue à environ un mètre de celui-ci grâce à des poteaux latéraux qui se font face et constituent aussi des piliers de la structure du hangar. Les deux cordes se rencontrent en un point en formant un angle droit. La corde parallèle au sol est celle que l’on frappe à l’aide de deux petits bâtonnets. Elle donne deux tons différents. La partie la plus longue de la corde jouée donne le son femelle (ton grave), tandis que la partie la plus courte donne le son mâle (ton aigu). Ici, nous avons un chevalet tenseur, une corde chevalet, qui ne transmet de vibration que parce qu’elle est tendue : l’effort de tension porte beaucoup plus sur elle que sur le rotin, qui est tiré moins par ses extrémités que vers son résonateur. C’est sur la cithare-en-terre guio môkoun ou guio yèbè que les futurs joueurs de tambours parleurs tingbla font leur apprentissage.


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