Fureur

La Fureur au Théâtre

Du latin furor

Aliénation d’esprit momentanée, mêlée de violence et d’emportement ; excès de colère et de rage ; violence agitation ; passion démesurée. Il est des situations, rares à la vérité, mais frappantes, pour lesquelles on ne saurait presque donner de règles, parce que le bien et le mal jouer dépendent de si peu de chose, qu’il est plus aisé de le sentir que d’en rendre compte. C’est lorsque le personnage se trouve transporté hors de la nature et au-dessus de l’humanité ; telles sont les scènes de fureur. L’acteur, dans ces moments, ne doit garder aucune mesure, ni observer aucune place sur la scène. Il ne faut cependant pas pousser l’expression des fureurs trop loin. Montfleury s’est tué en agissant ainsi dans les fureurs d’Oreste, dans Andromaque.

Toutes les fureurs ont des caractères différents, et l’on doit, en les jouant, mettre toujours devant les yeux du spectateur le sentiment qui en est la source. On peut dire des acteurs qui outrent les fureurs, qu’ils jouent la frénésie glacée.

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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