Fior d’Aliza

Opéra-comique en quatre actes et sept tableaux, paroles de MM.Hippolyte Lucas et Michel Carré, musique de M. Victor Massé, représenté à l’Opéra-Comique le 5 février 1866. C’est un ouvrage qui renferme des morceaux excellents et des mélodies fort agréables, mais que les défauts du livret ont malheureusement déjà écarté de la scène.
Le sujet de la pièce a été tiré du roman si connu de M. de Lamartine, Graziella. Les principaux événements amenés dans un livre avec des ménagements et des circonstances qui les préparent, les motivent et les rendent vraisemblables, sont ici dans la pièce brusqués, décousus et sans intérêt. Géronimo et Fior d’Aliza ont été élevés ensemble dans une cabane qu’abrite un châtaignier séculaire. Ils s’aiment, et leurs parents consentent à les unir. Mais un capitaine de gendarmes de la ville voisine demande en mariage la jeune fille. Ne pouvant vaincre la résistance des parents, il ne songe qu’à se venger. Il achète la propriété louée aux pauvres gens, et veut faire abattre le châtaignier. Géronimo, indigné et cédant à l’emportement de son amour et de la colère, décharge son arme sur le capitaine et le tue. Il est conduit en prison, et peu après condamné à la mort. L’infortunée Fior d’Aliza, pour sauver son amant, se déguise en pifferaro et se fait introduire chez le geôlier ou bargello, dont la fille se marie. Elle entre dans la maison avec les gens de la noce ; elle est reconnue par le prisonnier à l’aide d’une cantilène qu’ils chantaient ensemble aux jours de bonheur. Ils parviennent à se voir, et un bon religieux les unit quelques heures avant le moment désigné pour l’exécution. Un incident étrange et fort bien traité complique la situation et, à la fois, amène un heureux dénouement. Une jeune fille, dont le père était bandit et la mère bohémienne, a été élevée dans la prison. Sa raison paraît un peu altérée. Elle devient amoureuse de Géronimo et le fait évader. Fior d’ALiza, de son côté, lorsqu’on vient chercher le condamné, se revêt de la robe préparée pour lui et marche au supplice. Ce qui est d’une invraisemblance choquante. Arrivée sur les remparts, elle va mourir, lorsque Géronimo accourt pour réclamer son sort, et aussi le bon religieux, qui est allé chercher et qui a obtenu la grâce du jeune condamné.

L’ouverture offre des effets de rythme piquants et se termine par une saltarelle animée. Dans le premier acte, on a remarqué la romance : C’est l’amour, dont l’accompagnement imitatif est d’une grâce ingénieuse imitatif est d’une grâce ingénieuse, et le quintette du châtaignier. Les formes du finale sont belles, mais trop pompeuses pour le cadre étroit de l’action. Dans le second acte, il y a une farandole accompagnée de tambours de Basque d’un charmant effet. Dans le troisième, la saltarelle, dont le motif termine l’ouverture, revient à l’occasion de la noce de la fille du geôlier, et elle a été fort applaudie. C’est le principal morceau de chant de l’ouvrage. On a remarqué aussi l’air de la jeune bohémienne, qui a de l’originalité. Nous signalerons encore, dans le quatrième acte, la marche funèbre. Le rôle de Fior d’Aliza a été admirablement interprété par Mme Vandenheuvel-Duprez ; Mme Galli-Marié a joué celui de Piccinina, Achard et Crosti, ceux de Géronimo et du moine.


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