Feu

Impétuosité, expressivité en musique

Nom Masculin

Ardeur, chaleur, impétuosité dans l’exécution vocale ou instrumentale. On dit avec, et con fuoco (en italien).

Dictionnaire de musique, Paul Rougnon, 1935

 

Vivacité, chaleur, verve d’une composition musicale.

Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

On donne le nom de feu, au théâtre, à une sorte de gratification qui est attribuée à un comédien, en dehors de ses appointements fixes, chaque fois qu’il joue. Le feu est d’ailleurs expressément stipulé dans l’engagement. Son importance varie selon celle de l’artiste, et le feu de tel comédien sera de cinq ou de dix francs par soirée, tandis que celui de tel autre atteindra le chiffre de 50 ou de 100 francs. Pour certains artistes, le total des feux d’une année dépasse parfois le chiffre des appointements. Voici l’origine et l’étymologie du mot, qui remonte juste à deux siècles. Le 28 septembre 1682, les acteurs de la Comédie-Française décidèrent que chacun d’eux recevrait cinq sols pour le bois à chauffer sa loge, c’est-à-dire pour le feu, et deux sols six deniers pour la chandelle nécessaire à s’éclairer. On n’avait droit à ce feu que lorsque le froid commençait, et il va sans dire qu’on ne le recevait que lorsqu’on jouait. Le 20 septembre 1700, le feu porté à vingt sols, et en 1760 il était fixé à deux livres. De la Comédie-Française, le feu passa plus tard à d’autres théâtres ; puis il devint, comme nous l’avons vu, comme une sorte de haute paie attribuée à certains comédiens pour empêcher leurs plaintes et échauffer leur zèle. Il est sûr que le comédien qui touche des feux ne trouve jamais qu’il joue trop souvent.

Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


 

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