Farsa (Farce)

C’est le nom que les italiens donnent à des petites pochades musicales, de petits opéras bouffes en un acte, qui n’ont pas plus d’importance que les petites opérettes à proportions mignonnes que l’on jouait naguère aux Bouffes-Parisiens. Pourtant de grands musiciens, à l’occasion, ont écrit des bleuettes de ce genre, et l’on connaît des farse signées des noms illustres de Paisiello et Cimarosa. Une farsa de Rossini est restée célèbre : c’est celle qui est intitulée Bruschino, o il Figlio per azzardo. Jadis, ces petits ouvrages se jouaient dans l’entracte d’un opéra sérieux, et le président de Brosses, dans ses curieuses Lettres sur l’Italie, raconte en avoir entendu une ainsi à Bologne : « …Il y a, dit-il, un bouffon et une bouffone qui jouent une farce dans les entractes, d’un naturel et d’une expression, comique qui ne se peuvent ni payer, ni imaginer. Il n’est pas vrai qu’on puisse mourir de rire, car à coup sûr j’en serais mort, malgré la douleur que je ressentais de ce que l’épanouissement de ma rate m’empêchait de sentir, autant que je l’aurais voulu, la musique céleste de cette farce. Elle est de Pergolèse. »
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique