Erard (Sébastien)

(né à Strasbourg en 1752, mort à Paris en 1831).
Célèbre facteur de pianos et de harpes.
Successivement clavicorde au XVème siècle, virginale et épinette au XVIème, notre piano moderne devint ensuite le clavecin avec les perfectionnements des Ruckers d’Anvers aux XVIIème et XVIIIème siècles, et de Pascal Taskin en France (né en 1730, mort en 1793). Dans le clavecin les cordes étaient pincées par une sorte de petit plectre faisant partie du mécanisme intérieur. Cristofori à Florence, Marius à Paris, Schroeter en Saxe, imaginèrent, dans la première moitié du XVIIIème siècle, de remplacer le pincement des cordes du clavecin par le frappement, sur ses cordes, de petits marteaux mis en mouvement par un mécanisme intérieur. Puis à la fin du XVIIIème siècle, Sébastien Erard et son frère Pierre inventèrent le mécanisme de l’échappement venant donner plus de souplesse et de solidité aux marteaux. Ainsi naquit le piano-forte, sur lequel on pouvait obtenir à volonté les nuances douces et fortes, ce qui était impossible sur le clavecin. Erard, par la suite, apporta au piano d’importantes améliorations dans son mécanisme et ses formes.
Cet homme, doué d’un génie inventif, construisit la harpe à double mouvement qui permettait de faire remplir à chaque pédale de la harpe une double fonction permettant d’élever à volonté chaque corde d’un demi-ton ou d’un ton.
Sébastien Erard fonda à Paris une fabrique de pianos et de harpes universellement réputée. D’autre part, la Salle de concerts établie dans cette célèbre fabrique fut toujours un véritable temple dans lequel les innombrables amis de l’Art musical sont venus recueillir les plus douces et réconfortantes émotions !…
Erard inventa également un système ayant pour but de rendre expressif le jeu de l’orgue.
La belle invention imaginée par Erard ne resta pas sans provoquer des dissentiments entre les traditionalistes qui affirmaient que la musique sacrée devait demeurer exclusivement religieuse et se tenir éloignée des accents d’une expression trop mondaine, trop profane, trop terrestre.
Au contraire, les partisans du système mécanique apportant à l’orgue la possibilité d’obtenir l’expression, ce qui lui était difficile dans l’orgue ordinaire et ancien (l’orgue de J.-S Bach), estimèrent qu’il donnait aux organistes les moyens de se mettre en harmonie avec la musique du siècle.


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique