Dysmorphophobie

Phobie de certaines parties corporelles

Du grec morpho « forme » et phobos, « crainte ». Phobie se traduisant par des angoisses vis-à-vis de certaines parties de son corps. Se voit souvent à l’adolescence. Communément appelée complexe.

 

Préoccupation exagérée, voire crainte obsédante, d’être difforme ou d’avoir un aspect disgracieux de la totalité ou d’une partie du corps. Le sujet essaye souvent de faire appel à la chirurgie et peut être souvent en état dépressif. La dysmorphophobie peut être psychotique (troubles délirants) ou névrotique (sans caractère délirant).

 

"Comme son étymologie l’indique, la dysmorphophobie est marquée par une préoccupation angoissante (phobie), relative à une mauvaise (dys) perception de la forme (morpho) de son corps, que le défaut allégué soit réel ou imaginaire. Dans la situation clinique présentée par les auteurs, une jeune fille de15 ans a ainsi « honte de ses dents jaunes et de ses gros seins », ce qui la conduit à mettre la main devant sa bouche pour la masquer quand elle parle et à réduire de façon drastique son alimentation, dans l’espoir de réduire le volume de sa poitrine. En attendant de maigrir, elle « comprime ses seins avec un vêtement pour les faire paraître plus menus. » Se croyant « affreuse » et « ne voulant plus vivre », cessant d’aller au collège, demeurant confinée chez elle dans une pièce sombre et ne se lavant plus que la nuit pour échapper aux regards des autres, elle doit finalement être hospitalisée. Mais pour contourner son refus de soins obstiné, cette hospitalisation n’est obtenue que par un subterfuge, en lui laissant croire qu’elle va bénéficier alors d’une « chirurgie de réduction mammaire » !
Apparentée dans le DSM-5 aux TOC (troubles obsessionnels compulsifs)[1], cette problématique débute souvent dès l’enfance ou l’adolescence, bien qu’elle ne soit souvent reconnue qu’à l’âge adulte. Elle peut poser un « défi diagnostique », résument les auteurs, car sa symptomatologie d’abord plutôt fruste commence volontiers « de façon infra-clinique, plusieurs années avant de réunir pleinement les critères » permettant d’affirmer l’existence effective d’une dysmorphophobie."

Bibliographie
- Dysmorphophobie à l’adolescence, se méfier des apparences JIM 15/11/2018
- Thungana Y et coll. : Body dysmorphic disorder: a diagnostic challenge in adolescence. South African Journal of Psychiatry 2018 ; 24: 1114. doi.org/10.4102/sajpsychiatry.v24i0.1114


 

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