Drake (Nick)

Songwiter anglais, né à Rangoon, en Birmanie le 19 juin 1948, (né Nicholas Rodney Drake). Mort le 9 mars 1979 des suites d’une overdose médicamenteuse. Le 13 mars 1972, l’hebdomadaire musical Sound consacre « une modeste colonne à Nick Drake âgé alors de 22 ans « un folksinger réservé, introverti, qui n’est pas connu pour parler, sauf quand c’est absolument nécessaire ». Il apprécie peu la scène, et se produira peu en public. Il dira « le problème vient de mes chansons, davantage écrites pour les disques que pour la scène ». Jerry Gilbert critiques musical de l’époque qui croyait à son génie dira « c’était un type à la tête basse et au dos voûté, très timide, très effacé, par vraiment désireux de parler de lui, vraiment mal à l’aise. Ses réponses n’étaient pour la plupart que de simples répliques monosyllabiques. Il ne développait aucun sujet. C’était presque comme s’il niait son existence ». Richard Robert journaliste d’inrockuptibles dira de lui « Il a légué à la postérité une discographie ramassée et pourtant sans limites, qui parle pour lui, et nous rappelle à chaque écoute quel créateur courageux, conquérant et souverain il fut. Soit trois merveilles d’albums et une bonne poignée d’enregistrements inédits qui hissent l’art du songwriter à un niveau de sophistication jamais atteint jusqu’alors ».
Son père travailla longtemps en Birmanie, ou Nick voit le jour en 1948, la famille s’installera à Tanworth-in-Arden, dans un paisible village du Warwickshire. La sœur aîné de Drake, la comédienne Gabrielle Drake, raconte « chez nous le piano avait la même place que la télévision dans l’immense majorité des foyers actuels ». Notre mère Molly, rajoute-t-elle composait tout le temps des chansons, en amateur. Notre père Rodney, notre grand-mère, notre oncle et notre tante avaient également la fibre musicale ».
« Il apprend la clarinette, la flûte et le saxophone, se passionnera pour la musique classique, intègre la chorale de son école ». c’est la période de l’émergence du rock, de la vague du blues, du folk et du jazz, et il va se nourrir des musiques de Bob Dylan, Miles Davis, Jackson C. Frank, Charlie Parker, Leonard Cohen, John Coltrane, Tim Burckley. Mais ce passionne aussi pour la musique classique, de back, Chopin ou Mozart ainsi que pour la poésie élisabéthaine et romantique.
Il va apprendre la guitare, Richard Robert dira de lui « Dans l’histoire de la guitare, il sera l’auteur d’un chapitre totalement indénit, que personne depuis, n’a été en mesure d’enrichir. De Davey Graham à Bert Jansch, de Richard Thompson à John Martyn, les virtuoses de la six cordes seront légion dans l’Angleterre des années 60. Mais Drake… les surpassera tous. En 1967, il entre à l’Université de Cambridge pour faire des études d’anglais. C’est en France à Aix-en-Provence ou il perfectionne son français avec d’autres étudiants, qu’il prendra conscience de son désir de composer. Et il quittera l’université l’année suivante pour se consacrer à la musique.
Sous l’impulsion de Joe Boyd, patron du label Wichseason, il va signer deux albums en 1969, un an plus tard il va enregistrer un nouveau disque « Bryter Layter ».
Il ne vendra dans toute sa carrière que 20 000 disques. Nick était « un garçon idéaliste et obstiné expliquera sa sœur. Il l’a dit à notre mère : il avait toujours espéré rendre les gens plus heureux. Son échec a été une cuisante désillusion ».
A partir de cet échec, la vie de Drake va être difficile, appartements miteux, squats insalubres, il se soucie de moins en moins de son apparence. Il devient de plus en plus solitaire, emmuré en lui-même. En 1971, et 1972 il va néanmoins réenregistrer. Il va après un nouvel échec vivre chez ses parents, qui l’ont toujours soutenus, il renregistra encore « en 1974.
Le 25 novembre, Molly Frake trouve Rick sans vie dans son lit. « Au bout d’une nuit d’insomnie, le jeune homme a pris une surdose de Tryptizol, l’un des antidépresseurs qui lui avaient été prescrits à la suite d’un séjour en HP. Le médecin confluera au suicide. Sur sa table de chevet raconte Richard Robert, on trouvera « un exemplaire du Mythe de Sisyphe de Camus, sur sa platine, les Concertos de Brandebourgeois de Bach.
Discographie « family Tree (Island/Universal) 2007
6 albums enregistrés :
Fives leaves (1969).
Bryter Layter (1970).
Pink Moon (1972).
Fruit Tree (1986).
Way to Blue – An Introduction to Nick Drake (1994).
Made to Love Magic (2004).
D’après l’article d’Inrockuptibles de Richard Robert 24 juillet 2007


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