Deus ex machina

On sait que cette expression latine est employée couramment, soit en littérature, soit dans la conversation, pour caractériser le dénouement heureux, mais invraisemblable, d’une situation dramatique, amené par l’intervention inattendue d’un personnage tout-puissant. Cela de ce que les anciens tragiques grecs, précipitant la catastrophe (Voyez ce mot) de leurs pièces, la dénouaient souvent, à la satisfaction des spectateurs, par la présence d’un dieu qui apparaissait tout à coup dans une machine et dont la puissance venait facilement à bout des plus grandes difficultés. C’est ainsi qu’Hercule apparaissait soudain dans Philoctète, de même que Diane dans Iphigénie en Tauride. Quinault sous ce rapport, a imité les anciens, et plusieurs poèmes de ses opéras en font preuve, entre autres Bellérophon et Persée, où l’apparition de Pallas et celle de vénus amènent le dénouement. On pourrait bien dire aussi que l’exempt de Tartuffe est Deus ex machina.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


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