Démocède

524 Avant J.-C.
Démocède, médecin était de Crotone, ville autrefois célèbre pas son école. Hérodote dit qu’il fut chassé de sa patrie par la sévérité de Calliplion, son père, et qu’il passa à Egine et ensuite à Athènes, où il se fit estimer par ses talents. Delà il se rendit à Samos, et, comme il fut bientôt connu par la guérison des malades qui implorèrent son secours, il mérita la confiance de Polycrate, roi de cette île, qu’il tira d’un pas dangereux. Cette cure lui valat deux talents d’or et l’amitié du tyran. Mais la mort malheureuse de celui-ci changea promptement le sort de Démocèle. Tout le monde sait que ce prince fut tué par Oretès, et que Darius, fils d’Hystaspe, fit mourir l’assassin vers l’an 234 de Rome, 519 avant J.-C. On sait encore que Darius se paya de cet acte de justice par l’enlèvement des richesses de Polycrate et de tous ses esclaves, qu’il fit transporter à Suse. Démocède, qui fut confondu avec ces derniers, éprouva le même sort qu’eux et fut conduit dans la même ville. Honteux d’être ainsi traité, il fit ce qu’il put pour cacher sa profession ; mais ayant été découvert pour ce qu’il valait, on l’obligea de travailler au soulagement de Darius qui s’était disloqué le pied et qui souffrait de grandes douleurs. Il traita encore Alossa, femme de ce roi, et fille de Cyrus, d’un ulcère qu’elle avait au sein ; et comme il réussit dans ces deux cures, elles lui méritèrent de très riches présents et tant de considération de la part de Darius, que ce prince le faisait quelquefois manger à sa table. Mais il ne borna point sa reconnaissance envers Démocède ) ces preuves de son estime ; il lui en donna de si publiques, qu’après lui avoir assigné dans Suse une maison magnifique pour son logement, il voulut encore qu’il fût le canal des graces, et qu’il n’y eût point de moyen plus assuré de les obtenir que par sa protection. Ces bienfaits ne flattèrent Démocède qu’en apparence ; car ayant trouvé l’occasion de retourner en Grèce, sous la promesse qu’il avait faite de servir d’espion, il se garda bien de revenir à la cour de Darius. C’est ainsi qu’il préféra la liberté aux honneurs, et qu’il se moqua de ceux qui lui avaient donné la commission de trahir sa patrie. Il se maria ensuite avec la fille de Milon, ce fameux lutteur, son compatriote, dont la force était extraordinaire.

Dr Lazzeri Michel Ange Journal of the Royal Society of Medicine


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