Delluc Louis

Né 14 octobre 1890 : Naissance à Cadouin (Dordogne). A partir de 1910-1911 : Journaliste (critique théâtrale et diverses rubriques à l’Intransigeant, Comoedia), 1917 : La Guerre est morte (roman pacifiste) ; collaboration à l’hebdomadaire anarchiste Le Bonnet rouge (dirigé par Almereyda, père du cinéaste Jean par H. Diamant-Berger, 1918 : Épouse la comédienne, Ève Francis, 1918-1923 : Critique cinématographique à Paris-Midi, 1919 : Cinéma et Cie (recueils principaux articles), Juin 1920 Première séance de Ciné-club, 1920 : Photogénie, 1921 : La Jungle du Cinéma (recueils de ses principaux scénarios), 27 mars 1924 : Mort à Paris.

Les idées et les œuvres
Delluc a sans doute été le premier (après Canudo) à affirmer sans ambiguité le caractère "artistique" du cinéma, par opposition au caractère commercial que lui avaient donné les producteurs américains et français. Il a été le théoricien de la première grande école cinématographique française (Abel Gance, Marcel L’Herbier, Germaine Dulac, Jean Epstein), mais il a aussi souligné l’importance sociale, économique et politique du Septième art (« …un grand moyen de conserver pour les peuples… », et son œuvre de critique abonde en notations et en formules qui ont été milles fois reprises depuis.
Remarquable scénariste, à une époque où ce rôle était souvent mineur dans la création d’un film, il a été, par contre, un réalisateur médiocre. Son œuvre la plus réussie est Fièvre (1921), dans laquelle on admire assez classiquement le respect des « trois unités » chères aux professeurs de littérature et qui est ancêtre de toute une série de films poético-réalistes comme le cinéma français saura les produire au temps du « parlant » (Quai des brumes par exemple).


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