Covid-19, musiciens, chanteurs, danseurs, circassiens et autres artistes

Conseils aux instrumentistes à vent

Covid conseils musicien medecine des arts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conseils spécifiques aux instrumentistes à vent de nos confrères du nord et de l'est de la France

Chers amis instrumentistes à vent… ne diffusez pas le coronavirus!

Nous sommes 5 médecins ORL, intensiviste, cardiologue, réanimateur et urgentiste actuellement engagés avec dévouement dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus dans le nord et l’est de la France.
Cet appel se justifie aussi par notre passion commune pour la Musique, trois d’entre nous pratiquant la clarinette.

L’utilisation de dispositifs médicaux faisant passer des flux d’air importants comme les peakflow des asthmatiques ou les appareils de ventilation est actuellement proscrite par les sociétés savantes en présence d'autres personnes car ces dispositifs sont diffuseurs et donc accélérateurs de la propagation des virus : cela nous nous amène à penser que les instruments à vent joués par des musiciens porteurs de virus de type corona pourraient avoir le même effet, vaporisant des gouttelettes contenant ces virus en quantités importantes.
En continuant les pratiques instrumentales collectives lors de cours, répétitions et/ou prestations diverses vous pourriez mettre en danger d’autres en favorisant la large diffusion du coronavirus. Elles sont désormais interdites.

Alors continuez à jouer de votre instrument et à l’enseigner mais en privilégiant les pratiques solitaires, online pour l’enseignement, et ce dans une pièce bien ventilée.
Nous n’avons pas de preuve scientifique forte car le sujet n’a jamais été étudié (seule l’expérience de ces dernières semaines nous guide dans notre démarche) mais nous avons de forts soupçons. Soyons responsables avant tout et adoptons des attitudes protectrices.
Soyez assurés, chers amis instrumentistes, que votre art nous donne l’énergie qui nous est nécessaire pour pratiquer notre métier, rendu particulièrement difficile en cette période de pandémie.

Dr Emmanuel Bartaire, MD, ORL spécialiste en médecine des musiciens, Lille
Dr Xavier Delabranche, MD, PhD, réanimateur, Strasbourg
Pr Sylvestre Maréchaux, MD, PhD, cardiologue, Lille
Dr Jean-Sébastien Top, MD urgentiste, Dunkerque
Dr Vincent Soland, MD, intensiviste, Lille

Musique aux balcons, Médecine des Arts au diapason

Nos pensées vont aux soignants qui sont en première ligne pour faire face à l'épidémie et à l’ensemble des personnes mobilisées au service de la population. Nous n’oublions pas chacun d'entre vous, artistes, musiciens, danseurs, chanteurs, circassiens et autres professions du spectacle et des arts.

La contagiosité du virus impose des précautions indispensables que vous connaissez et appliquez déjà.

coronavirus musicien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S'ajoute à celles-ci le confinement, en dehors des professions engagées dans les soins et des services indispensables aux besoins de la population comme l'alimentation.
Covid et artistes

 

Ce confinement est aujourd'hui un enjeu qu'il n'a jamais été aussi important d'appliquer car il épargne en bout de chaîne des pertes humaines et des risques supplémentaires pour les soignants.

De ce fait, nous avons tous un rôle à jouer et finalement le moindre est de rester chez soi. La solidarité commence dans cet isolement contraint et consenti.

 

Pour plus d'informations

COVID info
 

 

 

 

 


24 mars 2020

Rédacteur Docteur Arcier pour Médecine des arts®
Médecine des arts® est une marque déposée. Copyright médecine des arts©

 

 

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14

Commentaires

  • jean paul pierson 14/06/20 - 07h26
    Bonjour .Je cherche la règlementation pour la pratique d'instrument a vent en groupe dans la salle de musique en fin de confinement

  • CAUDRELIER 14/05/20 - 23h17
    Bonjour,
    en quoi réside "l'expertise de ce groupe de médecins" auteur de l'article en question? certains sont clarinettistes? bah...médecin spécialiste? moi aussi( Aneth- Réa) Ils ne font au final que rappeler avec raison les principes de précautions de base: c'est très bien. Mais l'extrapolation à partir d'étude sur les respirateurs , euh....! On aurait peu s'attendre à une étude avec mesures pour chaque type d'instrument à vent, y compris vocal. Cela pourrait amener à trouver des solutions pragmatiques , de bon sens ( et pas cher...) pour l'avenir. Et n'oublions pas les luthiers, partenaires indispensables.
    Puisqu'il n'est pas impossible d'après les experts reconnus , que nous aurons sans doute à cohabiter avec le Covid 19 encore quelques temps, il faut être positif et créatif.
    Les cours de musique et répétitions chorale en video, c'est très précieux en ce moment, mais il faudra bien un jour pouvoir reprendre les cours et orchestre "live".
    Allez,ne baissons pas les bras , et Viva la Musica.
    Dr Nicole CAUDRELIER

  • Benoît 11/05/20 - 19h59
    Il faudrait faire une étude comparative. Un groupe suit la recommandation, l'autre non et reprend ses activités habituelles. On comparerait les mortalité et morbidité disons à J30 et J60... Ok je sors.

  • Nicolas Cardoze 06/05/20 - 11h21
    Bonjour, ça commence à bien faire d'écouter et de lire des avis de scientifiques qui ne connaissent rien à nos métiers !
    Les expériences qui sont menées actuellement vous montrer que les instrumentistes à vent ne projettent aucun air à l'extérieur, sauf les flûtistes mais en faible quantité et vers le sol. D'autre part le rapport Bricaire recommande d'isoler les instrumentistes à vent des autres musiciens en affirmant que nous projetons des gouttelettes de salive lorsque nous soufflons, mais c'est totalement faux ! Non seulement nous ne projetons que de l'air dans nos instruments, nous ne postillons pas, mais en plus l'air soufflé par la bouche reste dans l'instrument (à part la flûte). Vous ne connaissez pas notre pratique et vous ne vous appuyez sur aucune étude sérieuse pour affirmer que nous vaporisons des gouttelettes à l'extérieur. Comment vous pouvez affirmer une telle chose, vous mettez en danger nos métiers et la musique, vous êtes complètement irresponsables ! Vous ne vous rendez pas compte que vos titres de professeur et de docteur vous donne une légitimité et un pouvoir. C'est trop, à vous lire et vous écouter on ne pourra plus rien faire dans nos vies. Nicolas Cardoze, bassoniste à l'opéra de Lyon

  • JP Allaume 04/05/20 - 22h22
    Nous arrivons à la fin de l'épidémie comme le mentionne Santé Publique France. C'est passé sur CNews hier 3 mai :
    https://www.youtube.com/watch?v=ehJiBAj7GOM . La propagande des politiques et des journalistes est une autre affaire. Soyons sereins pour la suite.

  • Jean-Pierre Dalmont 30/04/20 - 11h07
    Bonjour,
    Votre texte repose sur une confusion que l'on retrouve dans l'article du article du Los Angeles Times : « On pourrait imaginer qu'en essayant vraiment de projeter votre voix, vous projetteriez aussi plus de gouttelettes et d'aérosols ».
    Le mot projection du son est beaucoup utilisée par les musiciens mais n'a rien à voir avec la projection de postillons où d'aérosol. En effet le son est une onde et ne transporte pas de matière. Pour vous en convaincre regardez la vidéo du chercheur Matthias Bertsch de l'UNIVERSITÄT FÜR MUSIK UND DARSTELLENDE KUNST WIEN à voir sur Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=IZwWt4g_od8).
    Sl contamination il y a, c'est juste par le fait d'être ensemble et de respirer dans le même espace, trompette ou pas.

  • Lesimple Francis 29/04/20 - 14h10
    Tromboniste, il y a forcément de l'air mis en circulation dans l'instrument, mais il est faux de dire que l'air ne sort pas, c'est une mauvaise observation, essayez de faire vibrer vos lèvres sans émettre de l'air!. ce qui donne cette impression, c'est que la vitesse de l'air au niveau du pavillon est nulle ou presque; équivalence débit entre les lèvres avec une trés faible et ouverture et un pavillon de cor trompette tuba ou trombone! n'oublions pas les pertes de charges le long d'un tube!

  • Lesimple Francis 29/04/20 - 13h35
    Tromboniste, il y a forcément de l'air mis en circulation dans l'instrument, mais il est faux de dire que l'air ne sort pas, c'est une mauvaise observation, essayez de faire vibrer vos lèvres sans émettre de l'air!. ce qui donne cette impression, c'est que la vitesse de l'air au niveau du pavillon est nulle ou presque équivalence débit entre les lèvres avec une trés faible ouverture et un pavillon de cor trompette tuba ou trombone!

  • BOUTON Josiane 28/04/20 - 16h54
    Quid de tous les commentaires déposés : nous sommes réparateurs d'instruments à vent : cuivres et bois : avez-vous déjà des commentaires ou des textes "officiels" sur les bonnes pratiques et les préconisations outre les mesures barrières qui seront appliquées bien entendu au niveau humain : masques, gel, distances physiques ...mais pour le contact instrumental ??? vous pensez-bien que nous ne pouvons pas déposer n'importe quel type de produit sur les instruments et nous ne sommes pas encore à l'heure des SUPER MACHINE A ULTRA SON dans nos magasins. Merci de votre réponse et prenez soins de vous.

  • chappaz 27/04/20 - 18h48
    d'accord avec Voignier. Une distanciation normale doit suffire. L'air ne sort pas directement par le pavillon des instruments... et le liquide qui sort est de la condensation.La simple précaution de s'éloigner les uns des autres devrait suffire. Il me semble plus dangereux pour des élèves pianistes de se succéder sur un même instrument que pour des vents de jouer ensemble.

  • Voignier 27/04/20 - 10h58
    Bonjour , votre article émet l'hypothèse que nous diffusons de l'air avec nos instruments à vents , en tant que cornistes nous avons la certitude que l'air ne sort pas du pavillon avec la pression d'un appareil de ventilation , car nous jouons avec la main dans le pavillon , nous ne sentons pas un flux d'air sur notre main : donc les instruments à vents ne sont pas des ventilateurs, nous mettons en vibration l'air grâces aux lèvres ou aux hanches .
    Les goutelettes d'eau ne se propage pas non plus par le pavillon , nous avons certes de l'eau dans l'instrument ,c' est un phénomène de condensation dû à la chaleur de notre air au contact du métal ou du bois , jau Cor amais notre main dans le pavillon n'est mouillée par cette condensation , elle reste dans les coulisses de l'instrument et nous l'évacuons en vidant ces coulisses ou en soufflant dans les clés d'eau , cette eau ne provient pas de postillons , la distanciation entre musiciens peut suffire à l'évacuer sans contact accidentel , pour toute affirmation scientifique il faudrait anlyser d'abord cette eau pour voir s'il elle contient du virus avec un musicien atteint, je pense sérieusement que nous émettons beaucoup moins de virus dans l'air que les sportifs en gymnase , puisque cette air est capturé dans l'instrument.
    Votre organisme en association avec nos syndicats devrait organiser une étude pour que nous puissions appréhender les mesures réelles à prendre , surtout si la pandémie perdure , sinon c'est un assassinat programmé de notre métier d'instrumentistes à vent.
    Cordialement. Denise Voignier

  • Gaelle 26/04/20 - 22h36
    Les "nous pensons" et le conditionnel ça commence à bien faire. Vous avez largement le temps de verifier vos hypothèses, et ce, pour chaque instrument (le chemin de l'air n'est pas le même dans la flute et la trompette - l'eau se condense dans les cuivres) d'ici le retour des rassemblements culturels. J'espère bien qu' en bons scientifiques vous mettrez votre article à jour une fois vos propose vérifies. Merci d'avance.

  • Andre Arcier 11/04/20 - 13h23
    Bonjour,
    Il n'y a pas à notre connaissance de texte réglementaire concernant cet aspect du risque de contamination en dehors du fait que la règle de confinement concerne tout le monde y compris la pratique musicale collective. Sont exemptés de ce confiquement uniquement les secteurs essentiels comme les soignants ainsi que le secteur alimentaire, les transports par exemple. Le texte de cet article est une préconisation sur la base de l'expertise de ce groupe de médecins. Une préconisation finalement tout à fait logique lorsqu'on sait que la salive, goutelettes, aérosols de personnes contaminées symptomatiques ou non contiennent le virus. Il n'y a pas eu d'études scientifiques dans ce domaine précis concernant le risque lié à la pratique des instruments à vent, il s'agit d'un principe de précaution qui paraît nécessaire si l'on en juge de la contagiosité de ce virus malgré des précautions de base à l'occasion par exemple d'une répétition d'une chorale (voir article "sur le même sujet" : Conseils aux chanteurs, choristes, acteurs et simple quidam concernant le Covid 19).
    Bien cordialement
    Docteur A. Arcier

  • Hervier Jocelyne 07/04/20 - 19h49
    Bonjour,
    Merci pour votre article sur le Covid. Je suis professeur de flûte traversière et dirige également un orchestre à vents. Pouvez-vous me dire où je peux trouver l'interdiction de faire répéter les élèves en ensemble. En vous remerciant, cordialement.
    Jocelyne Hervier

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