Coupure

Coupure (s)

Nom féminin
Suppressions opérées dans une œuvre pour en abréger la durée. Les Coupures se font principalement dans les compositions destinées au théâtre ; elles y exercent souvent de véritables ravages. Les drames musicaux de R. Wagner, par leurs longs développements, sont exposés plus que d’autres au danger des Coupure. On en fit de si considérables à Vienne, dans Tristan et Isolde, que le livret, au lieu de 72 pages, n’en contint plus que 58 ; un cinquième de son étendue et de celle de la partition se trouvait ainsi, supprimé.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

Suppression que l’on fait d’un certain nombre de périodes dans le courant d’un morceau de musique, pour en rendre la marche plus rapide. C’est aux dernières répétitions d’un opéra que se font habituellement les coupures. Celles-là sont réglées sur le besoin que l’on a de passer plus vite de telle situation à telle autre, et d’activer ainsi le jeu de la scène. On les demande au compositeur, qui du premier coup d’œil voit ce qu’il doit sacrifier, et qui d’un trait de plume a bientôt rajusté les deux bouts.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

On appelle coupures toutes les suppressions opérées, dans le cours des études préparatoires et des répétitions, au texte littéraire ou musical d’une œuvre qui doit être prochainement représentée. Il arrive très souvent que ce qui paraît très naturel et très logique à la lecture fait longueur à la scène, occasionne des froids, et devient un obstacle à la bonne marche d’une pièce ; on coupe alors ces passages parasites pour alléger l’œuvre et la rendre plus alerte et plus vive. Quelquefois même les répétitions n’ont pas suffi à faire juger sainement les longueurs qu’offre une œuvre dramatique, d’ailleurs bien venue dans son ensemble, et l’effet produit sur le public à la première représentation indique nettement les nouvelles coupures à faire, et qui sont pratiquées dès lendemain dans un dernier raccord (Vo. Ce mot). La censure, elle aussi, elle surtout, est une coupeuse enragée, et on l’a vue souvent couper à tort et à travers dans une œuvre dramatique, supprimer des passages entiers, mais cela dans un intérêt qui n’est plus ni celui de l’œuvre ainsi mutilée, ni celui du théâtre qui doit la représenter. (Voy. Censure.)
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


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