Cornet à pistons

s. m.

Instrument transpositeur (voir ce mot). Possède plusieurs corps de rechange (voir ce mot). Le cornet en si bémol est le plus usité. Son étendue pratique en notes écrites va du si en clef de sol, au-dessous de la portée, au si bémol au-dessus, qui produisent pour l’oreille un la dans le bas et un la bémol dans le haut. Pour l’oreille les sons sont à une seconde majeure au-dessous de l’écriture.
dictionnaire de musique, Paul Rougnon, 1935

 

Nouvel instrument destiné à remplacer avantageusement la trompette, dans les notes aiguës et dans les passages chromatiques que lui facilite le mécanisme de ses pistons. Il est devenu aujourd’hui indispensable à l’orchestre, et plus précieux encore dans les musiques militaires.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880

 

Le cornet à pistons doit sa naissance à la trompette ; car le cornet n’est autre chose qu’une petite trompette qui possède des tons plus aigus. Le mécanisme du cornet à pistons est semblable en tous points à celui de la trompette, c’est-à-dire que les pistons remplissent les mêmes fonctions. L’instrument offrant par sa nature des sons plus aigus que ceux de la trompette, son étendue est par conséquent renfermée dans un espace moins grand. Le rapport qu’on peut établir entre eux est celui qui existe entre le violon et l’alto. Le son du cornet à pistons est un peu vulgaire ; il est presque inadmissible dans le style sérieux. Employé dans l’harmonie, au contraire, il se fond très-bien dans la masse des instruments en cuivre.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

En allemand : Ventil horn. En anglais, Cornet ; en italien, Cornetta. Instrument de cuivre, de nickel ou de cuivre argenté, à trois pistons, remplaçant avantageusement la trompette. donnant toutes les notes chromatiques. A son origine, il n’avait que deux pistons ; c’est Halary, de Paris, qui en fit les premiers essais, mais il était impossible de donner toute la gamme chromatique ; on en ajouta alors un troisième. Sept tons accompagnaient cet instrument ; on ne se sert presque plus, actuellement, que de ceux de si bémol et de la. Une embouchure métallique, de cuivre, de nickel, de cuivre argenté, et même de cristal se place à la partie supérieure d’un des tons qui s’adaptent au tube d’embouchure. Ce tube aboutit au premier piston et, après plusieurs circuits. se termine par un pavillon qui est tenu parallèlement à-la bouche de l’exécutant. Quatre pompes servent à accorder le cornet à pistons et à vider l’eau qui pourrait atténuer le son. Les tons du cornet à pistons sont ceux de si bémol, la, ré bémol, mi naturel, fa, sol, la bémol.

La musique pour cornet à pistons s’écrit à la clef de sol ; son étendue est de deux octaves et demie, du fa dièse au-dessous des lignes jusqu’à l’ut au-dessus des lignes. Sax fit des cornets à cinq et à six pistons. Les cornets à pistons, de Besson, de Paris, sont, à juste titre, les plus renommés. Depuis 1854, cet intelligent artiste, cet inventeur distingué, ne cessa de perfectionner tous les instruments de cuivre et particulièrement le cornet à pistons, qui porte son nom. En 1854, il obtint un brevet pour le deuxième perfectionnement apporté à la perce des pistons ; l’année suivante il fit usage de la perce pleine, ainsi qu’en 1867 et en 1875. On lui doit aussi un système de transposition appelé Transpositeur Besson-Girardin, un système à quatre pistons, dont un à registre, produisant huit positions indépendantes ; une nouvelle forme Besson, à pavillon mobile, et enfin une application perfectionnée du Barillet simple ou double pour transpositeur, adapté spécialement. avec beaucoup de succès, aux cornets à pistons et aux, cors d’harmonie. En rejetant toute idée de réclame, incompatible avec le but de notre travail, il nous semble convenable de rendre un hommage mérité à la mémoire de Besson et à sa famille, qui continue la fabrication artistique et vraiment supérieure des instruments de cuivre, fabrication faisant honneur à, notre pays. Besson, ayant reconnu que, dans la production des sons, la matière n’est rien, mais que les proportions seules influent sur la résonance, fit de nombreuses expériences et créa des instruments en plâtre, en carton, en gutta-percha même, qui donnèrent des sons surprenants. Par sa persévérance, Besson n’a pas peu contribué au développement de la facture instrumentale.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886


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