Cornemuse

s. f.

Instrument champêtre dont se servent les bergers de certaines montagnes. On en tire des sons aigres et nazillards à l’aide de trois chalumeaux adaptés à une outre remplie de vent. L’un de ces chalumeaux ne fait entendre qu’une note, dite bourdon, c’est celle de la basse ; l’autre, nommé petit bourdon, fait entendre la dominante, et le troisième est percé de trois trous, à l’aide desquels on peut moduler quelques airs. Cet instrument s’appelle aussi musette. Les romains d’autrefois l’appelaient utricularium ou tibia utricularis. (V.musette).
Dictionnaire de musique, C. Soullier, 1880

 

Nom féminin
Instrument à vent, caractérisé par un sac de cuir servant de réservoir d’air ou s’alimente une série de tuyaux, variables en nombre et en longueurs, dont les uns sonnent à vide et forment bourdon, et dont le principal, percé de trous, permet l’exécution de dessins mélodiques. Connu dès l’antiquité, populaire depuis le moyen âge, cet instrument porte des noms différents et affecte des formes variées selon les contrées. Il se sépare de la musette en ce que celle-ci, plus petite est munie d’un soufflet par le moyen duquel l’exécutant remplit le sac d’air. Le genre Cornemuse, dans lequel l’alimentation en air se fait par le souffle humain, comprend principalement la Cornemuse française et flamande, le biniou breton, l’ancienne bag-pipe irlandaise, la bag-pipe écossaise, la Sackpfeife allemande, la zampogna calabraise. Ces variétés se subdivisent elles-mêmes en sous-variétés. La cornemuse française et flamande a d’ordinaire deux bourdons dits le grand et le petit et un chalumeau percé de sept ou huit trous ; la cornemuse du Poitou s’en écarte pas l’absence de petit bourdon ; le biniou breton, de dimensions relativement réduites, n’a également qu’un bourdon ; son chalumeau est à sept trous ; on l’associe souvent à la bombarde ; c’est de cette façon que, pendant la guerre de 1914-1918, un de nos régiments d’infanterie, appartenant à une garnison de Bretagne, marcha aux sons de ses instruments nationaux, remplaçant le clairon. En Auvergne, la Cornemuse, s’appelle cabrette, et celui qui en joue, cabrettaïre, à cause de la peau de chèvre dont est fait le réservoir d’air. L’ancienne bag-pipe irlandaise, antérieure au XVI° siècle, avait deux bourdons et un chalumeau à six trous. La bag-pipe écossaise actuelle, dont jouent les pâtres dans leurs montagnes et qui forme avec les tambours la musique des régiments de highlanders, comporte un tube à piston, appelé blown-pipe, conduisant l’air de la bouche au sac d’où, par la pression du bras gauche, il s’échappera par quatre tuyaux à anche ; de ceux-ci, les trois plus longs sonnent à vide en bourdons, rendant chacun un son dont l’exécutant peut modifier la hauteur par le glissement d’une pièce qui raccourcit à volonté la hauteur de la colonne d’air. Le dernier tuyau appelé chaunter (chanterelle) est un tube conique percé de sept trous en dessus et un en dessous, fournissant une gamme diatonique de neufs sons, constituée par un partage de l’octave assez différent de celui du système tempéré ; cette tonalité produit à l’oreille un effet d’étrangeté qui s’ajoute au timbre martial et quelque peu rauque de l’instrument et à la saveur des mélodies et de leurs formules ornementales, pour communiquer à l’ensemble une couleur nationale très prononcée. La sackpfeife allemande se divisait, au temps de Praetorius (1618), en quatre, ou cinq variétés dont la plus petite, appelée Dudelsack, avait trois, bourdons sonnant la fondamentale, la quinte et l’octave. La zampogna de la Calabre et des Abruzzes a deux bourdons sonnant à l’octave et deux chalumeaux percés l’un de cinq, l’autre de quatre trous, qui fournissent une gamme de sol, sans dièse, et permettent la production de quelques accords simultanés sur la basse invariable et incessante du bourdon. Les compositeurs ont souvent imité les effets de bourdon de la Cornemuse dans des ouvrages à intentions pittoresques ou descriptives, tels que la symphonie Harold en Italie, de la symphonie Harold en Italie, de Berlioz (1834), ou dans des scènes d’opéras et de ballets champêtres.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Instrument à vent avec des chalumeaux à anche.
Les parties de la cornemuse sont la peau de mouton, qu’on enfle comme un ballon, et le vent n’a d’issue que par trois chalumeaux qui y sont adaptés.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

En anglais : Bay-Pipe ; en allemand Sackpfeife, en italien : Cornamusa. Instrument pastoral produisant des sons nasillards. Une outre remplie. d’air alimente trois chalumeaux, dont le plus gros ne fait entendre qu’une note et s’appelle bourdon ; l’autre, donnant la dominante, est nommé petit bourdon ; le troisième est percé de trois trous, pour servir à moduler. On appelle aussi cet instrument Musette ; les Romains, qui l’avaient reçu de Syrie, le désignaient sous le nom de Tibia Utricularis, ou Utricularium ; les Grecs, Symphonia. les Hébreux, Soumponiah ; en langue romane, Chiffonie et Symphonie ; les Indiens, Tourti et Magoudi ; les Arabes, enfin, l’appellent Souggarah et Arghoul.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886  


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