Cor de basset

s. m.
Instrument de musique

Inventé vers 1770 par Anton et Johann Mayhofer, il appartient à la famille de la clarinette. Plus grave que la clarinette, sa tonalité de fa lui confère une diction, de délicatesse et de mélancolie. Tout le monde la connaît, parfois sans le savoir, car Mozart utilise en effet deux corps de basset au début de son Requiem. Un compositeur dont l’amour pour la personnalité singulière de l’instrument s’exprime aussi dans la musique maçonnique ou dans la Gran Partita pour vents - cette dernière exploitant avec une profonde intelligence poétique l’opposition entre le timbre de la clarinette et celui du cor de basset. De la fin du XVIIIème siècle jusqu’à la musique d’aujourd’hui, sa sonorité typée n’a cessé d’attirer les créateurs, dans le domaine symphonique le plus souvent.
revue diapason, février, 2008.

 

Avec le cor de basset, sorte de clarinette alto, la facture se complique. Les racines médiévales sont encore proches, puisque c’est autour de 1700 que le vieux chalumeau se transforme en clarinette, grâce à Denner, facteur de Nuremberg. Instrument à anches muni de quelques clés pour faciliter les doigtés et développer la tessiture, la clarinette balbutie. Soixante ans après naît le cor de basset. Avec des sons plus graves, il est incurvé, et se termine par un pavillon métallique, au-dessus duquel se trouve une sorte de petite boîte qui, par un ingénieux système de perce, permet de réduire la taille de l’instrument. Théodor Lotz est sans doute le plus célèbre facteur de cor de basset en sol, instrument à cinq clés, qui permet de passer du mi, la note la plus grave de la clarinette, à un do. Ainsi une vingtaine de partitions mozartiennes indiquant expressément l’emploi du cor de basset peuvent résonner dans des couleurs idoines – celles qui brillaient dans le salon du baron von Jacquin, où Mozart venait jouer avec son ami Anton Stadler, qui utilisait des cors de basset fabriqués par Lotz
Marc Dumont n° 47 revue de la cité de la musique, 2007

 

Instrument de cuivre qui unit à la douceur de ses sons quelque chose de sombre et de mélancolique. Il a la forme d’une clarinette recourbée, et son doigter et à peu près le même. C’est une espèce de cor anglais. – (Voyez ce mot).
Dictionnaire de la musique, C. Soullier, 1880

 

Ancien nom de la clarinette alto. Voyez Clarinette.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Variété de la clarinette primitive ressemblant au Cor-Anglais, appelée aussi Clarinette-alto et Cornetto-bassetto en Italien. Le tube du pavillon est recourbé. Voyez BASSET- HORN). Cet instrument sonne une quinte plus bas que la clarinette en ut, et s’étend, du fa, au-dessous des lignes de la clef de Fa, au sol au-dessus des lignes de la clef de sol. On pense qu’il fut inventé à Passau, en Bavière, vers 1770.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886


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