Contraste

Terme d'art plastique

Substantif masculin
Effet qui résulte du rapprochement de deux choses dont l’une est le contraire de l’autre, comme l’ombre et la lumière, la jeunesse et la vieillesse, le calme de l’âme et le tumulte des passions, etc. Les peintres recherchent le contraste dans la pose, le mouvement, le caractère des figures dont ils forment chaque groupe ; dans la situation, les passions, l’âge, la complexion, les habitudes du corps, propres à chaque personnage : le Cimbre debout contraste avec Marius assis ; le sicaire, dont le bras est levé pour frapper, avec la victime qui fléchit le corps et se détourne pour éviter le corps et se détourne pour éviter le coup ; le soldat impudent avec la jeune fille effrayée ; le bourreau fanatique et brutal avec le martyr doux et résigné.
Dans une grande catastrophe, l’un recule saisi d’horreur, tandis qu’un autre, mû par la curiosité ou par la pitié, s’approche et regarde ; et, pendant qu’un vieillard s’éloigne soutenu par son fils, un enfant demeure, plein de sécurité, au fort du danger dont il n’a pas le sentiment, etc. Le peintre fait aussi contraster, avec plus ou moins d’art les masses, les lumières, les couleurs. Bien que les oppositions, de cette dernière harmonie, ne dussent pas, ce nous semble, être considérées comme des contrastes, elles en portent cependant le nom dans le langage de l’art.

Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911


 

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