Conservatoire

Ecole de musique

Nom masculin.

Nom donné aux grandes écoles de musique, en raison des buts poursuivis par leur créateur, qui consistent à conserver dans leur pureté tous les principes de l’art musical et à les propager. Celui de Paris fut ouvert au XVIIIème siècle. Au même siècle, l’Italie avait vi naître dans ses principales villes plusieurs conservatoires qui devinrent célèbres. En France, au XIXème siècle, on créa plusieurs conservatoires dans les grandes villes, qui devinrent des succursales de celui de Paris. Le Conservatoire national de musique de Paris possède une blibliothèque musicale publique et un musée instrumental également public, dont il est utile de signaler l’existence. Le musée instrumental possède une collection magnifique et particulièrement instructive de tous les instruments usités depuis la plus haute antiquité jusqu’à nos jours. Cette collection provoque l’intérêt et l’admiration de tous les visiteurs.
Dictionnaire de musique, Paul Rougnon. 1935

 

Nom masculin
Nom d’origine italienne, sous lequel on range d’une façon générale tout établissement d’enseignement musical, dans lequel un cours complet d’études est donné, soit gratuitement, soit moyennant rétribution, à des élèves répondant à des conditions fixées d’âge et d’aptitudes. Les plus anciens Conservatoires furent ouverts en Italie à titre charitable. A l’exemple du Conservatoire de Santa Maria di Loreto, fondé à Naples en 1537 par le prêtre Giovanni di Tapia, trois autres écoles semblables, dites della Pietà dei Turchini, dei Poveri di Gesù Cristo et San Onofrio, furent annexées à des hôpitaux ou à des orphelinats de la même vilel et réunies en 1808 en un seul Collège royal de musique, appelé du nom de son local, Conservatoire di San Pietro a Majella. Quatre établissements semblables où des jeunes filles pauvres étaient recueillies et instruites dans la musique furent célèbres à Venise pendant le XVIIIe siècle. Cette acception philanthropique du nom de Conservatoire a disparu à l’époque moderne, et les écoles ainsi dénommées ont pour but unique de développer des talents musicaux. Les principaux Conservatoire d’Italie sont aujourd’hui ceux de Bologne (Liceo musicale, fondé en 1804), Milan (1807), Florence (1860), Naples, Venise (1877), Pesaro (Liceo Rossini, 1883). En France, sous l’ancien régime, l’enseignement musical était donné dans les maîtrises et les écoles privées. L’École royale de chant, ouverte en 1784, avait pour unique destination de préparer des sujets pour l’Opéra. Elle fut supprimée par une loi du 16 thermidor an III (3 août 1795) et remplacée par un Insititut national, d’abord destiné au recrutement des musiciens militaires, et bientôt transformé en Conservatoire de musiquee. Bernard Sarrette, qui l’avait organisé, en fut nommé directeur en 1797. Le règlement de l’an VIII (1800) réduisit de 125 à 70 le nombre des professeurs et dixa celui des élèves à 400. Une bibliothèqye spéciale y fut ajoutée. On institua des concerts, servant d’exercices aux élèves, et des concours de fin d’année. Les classes de déclamation y furent inaugurées en 1806. Non sans de multiples refontes et modifications de ses réglements, le Conservatoire de Paris s’est maintenu dans un état presque continuellement florissant jusqu’à nos jours. Installé aujourd’hui dans les bâtiments de l’ancien collège des Jésuites, il jouit d’une subvention de l’État de 270 000 fr. L’enseignement y est distribué par 83 professeurs et répétiteurs, en 33 classes que fréquentent 800 élèves ; l’âge d’admission varie, selon les classes, entre 9 et 26 ans ; des récompenses sous forme de prix et accessifs sont décernées chaque année après concours ; une bibliothèque et un musée, sans cesse enrichis depuis leur fondation, renfermement d’inépuisables sujets d’étude. Les directeurs du Conservatoire ont été, après Sarrette, Cherubini (1822), Auber (1842), Ambroise Thomas (1871), Théodore Dubois (1896), G. Fauré (1905). Douze écoles de musique, établies à Boulogne-sur-Mer, Dijon, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nîmes, Perpignan, Rennes, Roubaix et Toulouse, portent le titre de succursales du Conservatoire de Paris. Le caractère d’institution d’État appartient en Belgique aux Conservatoire de Bruxelles (1832), Liège (1832) et Gand (1879). En Angleterre, Londres à elle seule possède cinq grandes écoles de musique. En Allemagne, Berlin en compte trois. Les Conservatoires de Leipzig (1843), de Vienne (1817), de Prague (1811) passent pour les plus importants de l’Europe centrale. Des établissements similaires ont été fondés à Varsovie (1824), Madrid (1858), Moscou (1864), Petrograd (1865), et dans un grand nombre de cités de l’Ancien et du Nouveau Monde.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Nom masculin
C’est le nom que l’on donne aux grandes écoles publiques de musique, attendu qu’elles sont destinées à propager cet art et à le conserver dans toute sa pureté.
Dictionnaire de musique moderne M. Castil-Blaze 1825


 

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