Comma

Unité de petit intervalle. Selon les échelles musicales qu’ils ont imaginées, les théoriciens des gammes ont établi pour chaque cas des comma différents. Ainsi on connaît le coma pythagoricien, le comma schisma, le comma de Holder etc… Toute la numérologie arithmétique des comma n’a qu’une signification théorique. Pour les praticiens, le comma signifie un intervalle très petit, inférieur au demi-ton, en fait le plus petit intervalle discernable sinon praticable systématiquement.

Très petit intervalle, qui ne se note pas dans la pratique musicale, mais qui se fait sentit à une oreille délicate dans le jeu des instruments à intonation variable et spécialement dans le jeu du violon. Il s’exprime par le rapport 80/81. Pour un violoniste qui veut différencier, sur la corde la, en première position, le si, quinte juste de mi, du si, sixte majeure de ré, éloignés l’un de l’autre de 1 Comma dans la gamme de Zarlino, la position de l’index sur la corde variera de 1/3 de centimètre ou à 0,356 mètre. La division du ton en 9 Comma est enseignée par certains acousticiens et critiquée par d’autres, qui s’appuient sur la division normale du Comma en 5 savarts et trouvent 10 Comma au lieu de 9 dans le ton pythagoricien de 51 savarts. (Voyez Gamme.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

Petit intervalle dont on ne peut faire usage dans la musique pratique, mais dont les théoriciens sont obligés de tenir compte dans le calcul des proportions de l’échelle musicale. Cependant, même en musique pratique, le comma produit un effet certain. Entre re bémol et ut dièse, par exemple, il n’y a qu’un comma d’intervalle, et ce comma suffit pour que re bémol, qui est plus bas que ut dièse, ait une tendance descendante, et pour que ut dièse, qui est un comma plus élevé que re bémol, ait une tendance ascendante. Ces tendances différentes ont une grande importance par rapport à la modulation. (Voyez ce mot.)
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

nom masculin
Petit intervalle qui se trouve dans quelques cas entre deux sons produits sous le même nom par des progressions différentes.
On distingue trois espèces de comma ;

  •   1°. le mineur, dont la raison est de 2025 à 2048 ; ce qui est la quantité dont le si dièse, quatrième quinte de sol dièse, pris comme tierce majeure de mi, est surpassé par l’ut naturel qui lui correspond. Ce comma est la différence du semi-ton majeur au semi-ton majeur.
  •   2°. Le comma majeur est celui qui se trouve entre le mi produit par la progression triple comme quatrième quinte, en commençant par ut, et le même mi, ou sa république, considéré comme tierce majeure de ce même ut. La raison en est de 80 à 81. C’est le comma ordinaire, et il est la différence du ton majeur au ton mineur ;
  •   3°. Enfin le comma maxime, qu’on appelle comma de Pythagore, a son rapport de 524288 à 531441, et il est l’excès du si dièse, produit par la progression triple comme la douzième quinte de l’ut sur le même ut élevé par ses octaves au degré correspondant.

Les musiciens entendent par comma la huitième ou la neuvième partie d’un ton, la moitié de ce qu’ils appellent un quart de ton. Mais on peut assurer qu’ils ne savent ce qu’ils veulent dire en s’exprimant ainsi, puisque, pour des oreilles comme les nôtres, un si petit intervalle n’est appréciable que par le calcul. (Voyez Intervalle.)
Dictionnaire de musique, J.-J. Rousseau, 1767

Nom masculin. (Du grec Komma, ce qui est coupé.)

1. Terme grec usité dans toutes les langues pour désigner le plus petit intervalle sensible à l’oreille. Un ton contient neuf commas. Le demi-ton chromatique, appelé anciennement demi-ton majeur, contient 5 commas. Le demi-ton diatonique, que nos ancêtres appelaient demi-ton mineur, en contient 4. Dans le violon, su naturel et do bémol ne sont pas la même note, comme dans le piano et l’orgue. Il y a un comma de plus dans l’élévation du si naturel.
2. les physiciens et les musiciens ne s’entendent pas parfaitement sur la valeur du comma. Les premiers s’appuient sur le calcul, les seconds se laissent guider par l’oreille.
Dictionnaire de musique, Paul Rougnon, 1935


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