Clarinette

Les clarinettes sont en buis, en ébène ou en grenadille

Très utilisée au début du siècle à La Nouvelle-Orléans, aussi bien dans les fanfares que dans les petits groupes créoles, la clarinette fut, aux côtés de la trompette et du trombone, la troisième voix des improvisations collectives durant les années 20.

Si l’on ne possède guère de témoignages enregistrés du travail des précurseurs Lorenzo Tio, Alphonse Picou et Big Eye Louis Nelson, en revanche le disque nous a familiarisé avec le jeu en contrepoint et broderies autour du thème des premiers maîtres louisianais- Johnny Dodds, Jimmie Noone, Sidney Bechet, Omer Simeon et Albert Nicholas – et des Blancs de La Nouvelle-Orléans, Larry Shirlds et Tony Parenti, ou « chocagoans », comme Leon Rappolo, Frank Teschemacher, Pee Wee Russell, Jimmy Dorsey et Mezz Mezzrow. En vogue de 1925 à 1930, le style dixieland à la clarinette réapparut sous la forme du revival à partir de 1940. Durant les années 30, les clarinettistes, s’adaptant aux styles du « middle jazz », abandonnent le jeu collectif au profit d’improvisations en solo, où ils font preuve d’une technique de plus en plus grande. En dehors d’un grand nombre de saxophonistes, capables, eux aussi, d’employer la clarinette, en particulier Benny Carter, Cecil Scott, Hershell Evans, Russell Procope, Harry Carney et Lester Young, les principaux spécialistes sont Barney Bigard, Buster Bailey et Edmund Hall pour les Noirs, Jimmy Dorsey, Benny Goodman, Artie Shaw, Peanuts Hucko et Woody Herman pour les Blancs, la popularité de ces derniers restant indissociable de celle des grands orchestres dont ils firent partie.

A la fin des années 40, Barney Bigard et Jimmy Hamilton, son successeur chez Duke Ellington, semblent avoir atteint une perfection difficilement surpassable. Alors que Bigard, Bailey, Hall et Hucko reviennent au style dixieland, Buddy De Franco, Tony Scott, John La Porta et Jimmy Giuffre essaient de transposer sur leur instrument les styles de lester Young, Charlie Parker et Stan Getz, mais de plus en plus, la flûte remplace la clarinette dans les œuvres des années 50 et 60.
Dictionnaire jazz, 1967

 

En anglais : Clarionet ; allemand : Clarinette ; italien : Chiarina.

En perfectionnant le chalumeau et en le combinant avec la bombarde, Jean-Christophe Denner, facteur d’instruments à vent, à Nuremberg, fit, vers 1690, la clarinette. Dans le principe, elle n’avait qu’une étendue de trois octaves et d’une sixte. Lefebvre y ajouta la sixième clef, et, en 1811, Ivan Muller la compléta en y plaçant sept autres clefs. Elle ne fut introduite dans les orchestres que vers le milieu du XVIIIe siècle. Il y a quatre principales sortes de clarinettes, en ut, en si bémol, en mi bémol et en la. Celle en ut est brillante, mais d’un son vulgaire ; celle en si est employée pour les morceaux armés de bémols ; celle en mi est d’un timbre plus aigu et, enfin, celle en la, d’un timbre doux, convient aux morceaux diésés. Sur la fin du règne de Louis XV. plusieurs régiments français les admirent dans leurs musiques. Au théâtre, de nos jours, on se sert quelquefois de la clarinette en fa et de la clarinette -basse (voyez ce mot).

Les clarinettes sont en buis, en ébène ou en grenadille, Il y a des clarinettes de six à treize clés, puis viennent les clarinettes Bœhm, à anneaux, qui sont recherchées par tous les amateurs et artistes sérieux. Les principaux clarinettistes furent : Fuchs, Lefebvre, Beer, Klosé. On a fait des clarinettes en ivoire, en faïence et en cuivre.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886  

 

Instrument de musique à vent dont le corps est formé par un tube creux en bois (buis, grenadille ou ébène) formé de trois pièces : le bec, la perce et le pavillon.
Le bec, qui est armé d’une anche, est la partie que l’instrumentiste tient à ses lèvres ; la perce est la partie du tube percée de trous ; enfin le pavillon ou patte est la partie évasée.
Dans notre figure 263, à la page ci-contre, on voit parfaitement ces trois parties. La perce même se subdivise en deux pour rendre l’étui de l’instrument plus court. Les clarinettes à 13 clefs valent de 90 à 250 francs.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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