Cirque,

Du latin circus

Nom d’un lieu plus ou moins circulaire, qui chez les Romains était destiné à la célébration des jeux publics en l’honneur des dieux, comme le strade grec. Dans le principe les spectateurs s’y tenaient debout ; plus tard, ils y apportèrent leurs sièges ; enfin on y fit bâtir des gradins de bois, de briques, de marbre. Le cirque fondé à Rome par Tarquin l’ancien fut agrandi et embelli par Jules-César ; il avait trois stades et demi de long sur un de large (438 pas sur 125) ; il contenait 200 000 spectateurs environ ; aussi l’appelait-on le grand Cirque. La place réservée aux jeux s’appelait arène, parce qu’on y répandait un sable fin (arena). On a confondu le cirque, l’amphithéâtre et le théâtre. Les théâtre étaient beaucoup moins spacieux que les cirques ; ils ne contenaient que 20 à 25 000 spectateurs, et ne formaient qu’un demi-cercle ; ils étaient consacrés spécialement aux jeux scéniques, aux danseurs et aux funambules.

Les amphithéâtres étaient ovales comme les cirques, mais moins vastes ; ils servaient aux mêmes usages, sauf les courses de chars.
Voyez Amphithéâtre et Salle de Spectacle.

Les modernes donnent le nom de cirque à des emplacements qui ont quelque ressemblance avec les cirques des anciens, et où l’on donne des représentations équestres, gymnastiques, etc. tels : le Cirque du Palais-Royal, bâti en 1787, brûlé en 1798 ; le Cirque olympique, bâti par Franconi en 1897, près de la rue Monthador, et brûlé en 1826, rebâti aussitôt ; transféré sur les boulevards sous le nom de Cirque Napoléon, avec une succursale aux Champs-Elysées, appelée Cirque de l’Impératrice.
L’Hippodrome de l’avenue de Saint-Cloud est un cirque.

Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique